En 2015 Matthew Vaughn sortait Kingsman premier du nom, film hybride entre James Bond et la parodie, mais qui avait su combler les spectateurs et les critiques par sa fraicheur et son action totalement débridée. Tout naturellement la 20th Century Fox n’allait pas stopper sa poule aux oeufs d’or et mit très rapidement en chantier la suite. Deux ans plus tard, Vaughn fait le pari de réussir à faire plus fou et plus fort que le premier opus. Pari tenu ? Réponse dans cette critique de Kingsman 2 le Cercle d’or.
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KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costume trois pièces, fait face à une menace sans précédent. Alors qu’une bombe s’abat et détruit leur quartier général, les agents font la découverte d’une puissante organisation alliée nommée Statesman, fondée il y a bien longtemps aux Etats-Unis. Face à cet ultime danger, les deux services d’élite n’auront d’autre choix que de réunir leurs forces pour sauver le monde des griffes d’un impitoyable ennemi, qui ne reculera devant rien dans sa quête destructrice.
Voilà donc le postulat de base de cette suite. Tout comme le premier opus, ce n’est clairement pas la qualité du scénario qui vous impressionnera, mais l’absurdité de celui-ci qui fonctionne parfaitement. Du côté du casting on retrouve évidemment les Kingsman du premier opus tel que Taron Egerton, Colin Firth, Mark Strong, mais pas uniquement puisque ce deuxième volet introduit une ribambelle de nouveaux personnages. En effet, les Kingsman ayant été décimés se voient dans l’obligation de coopérer avec une agence cousine américaine, les Statesman. Cette nouvelle agence nous permet donc de découvrir la plupart des nouveaux protagonistes de l’histoire, Channing Tatum, Halle Berry, Jeff Bridges et Pedro Pascal font donc leur arrivée dans l’univers de Kingsman. C’est le premier écueil que l’on peut faire au long métrage de Matthew Vaughn. Malgré les beaux noms au casting, les nouveaux personnages sont beaucoup trop nombreux et ne servent à rien pour la plupart d’entre eux. Channing Tatum ne participe quasiment pas à l’action du film, Jeff Bridges est presque absent du film et Halle Berry bien qu’un poil plus présente est très enfermée par son rôle qui ne lui laisse que peu de place pour s’exprimer. On a la désagréable impression qu’ils ne sont là qu’en guise d’introduction pour un hypothétique troisième volet. Kingsman Secret Service avait notamment conquis le public en partie grâce à son méchant incarné par Samuel L Jackson qui jouait un vilain totalement déjanté, pour cette suite c’est Julianne Moore qui campe le rôle de Poppy, une génie du mal en quête de gloire. Si son personnage restera moins marquant que celui de Jackson, Moore fait plus que le boulot et assure la relève haut la main. On pourrait même considérer qu’elle représente l’ajout de casting le plus intelligent du film.
Au-delà de ses personnages totalement loufoques et déjantés, le premier film c’était démarqué par sa mise en scène et son visuel. En effet, le film de Matthew Vaughn avait eu le cran de proposer quelque chose d’assez léché visuellement qui ne rappelait aucun film d’action actuel. On se souvient notamment du fameux plan séquence de l’église absolument démentiel ou encore la séquence finale complètement barrée. Pour Kingsman 2 le Cercle d’or, le réalisateur réutilise la recette qui avait tant fonctionné avec le premier en proposant des scènes d’actions totalement décomplexées et jouissives. Néanmoins, un peu à l’image du reste du film, tout cela semble bien moins frai et original qu’avait pu l’être le premier. Même si le film se démarque clairement de la concurrence et que vous prendrez certainement votre pied devant les situations folles que propose le long métrage, il n’en reste pas moins que le tout semble un poil moins fluide que le précédent. C’est le plus gros défaut du film, son manque de fluidité et son rythme assez mal maîtrisé. Comprenez par là que le film souffre de séquences parfois totalement inutiles à l’histoire et simplement présente afin d’assouvir une envie un peu folle de Vaughn. C’est finalement ce que l’on reprochait déjà aux personnages secondaires, ce surplus pas forcément utile simplement présent pour avoir une dose supplémentaire de fun. C’est le complexe qui avait aussi rendu les gardiens De La Galaxie 2 moins bon, c’est-à-dire de faire un film plus gros, plus encombrants pour assouvir une envie créatrice du réalisateur. Malheureusement, cela ne fait qu’amplifier la sensation de surenchère un peu inutile. Un mot sur les compositions musicales qui font le travail, notamment avec un caméo assez incroyable qui donne lieu à une séquence tout aussi incroyable.
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