Les remakes et les reboots n’auront jamais été aussi présent dans les salles obscures que ces dernières années, Hollywood allant piocher régulièrement dans les grands classiques pour les remettre sur le devant de la scène. Ben-Hur n’échappe pas au phénomène, puisque c’est un remake d’un remake qui nous est proposé cette fois. On peut légitimement se poser la question de l’intérêt de ce remake. Ce nouveau remake est-il réussit ? Réponse dans la suite
de la critique.
Ma critique du Ben-Hur (2016)
Judah Ben-Hur, un prince accusé à tort de trahison par Messala, son frère adoptif, officier de l’armée romaine. Déchu de son titre, séparé de sa famille et de la femme qu’il aime, Judah est réduit à l’esclavage. Après des années en mer, Judah revient sur sa terre natale dans le but de se venger. Il va y rencontrer son destin. Le film est réalisé par Timur Bekmambetov à qui l’on doit Unfriended ou encore Hardcore Henry.
Le cinéaste propose une mise en scène très simple sans fioritures, les plans sont propres et vont à l’essentiels. L’un des gros points fort de ce remake est son casting, que ce soit Jack Huston qui incarne Ben-Hur ou Tobby Kebbell qui incarne son Messala, mais aussi des personnages plus secondaires comme celui de Esther incarné par Nazanin Boniadi. Il n’y a guère que Morgan Freeman qui patine un peu dans un rôle de guide spirituelle. Toute cette galerie de personnage qui donne un supplément d’âme à cette production, qui la rend plus que jamais touchante et prenante. Car, oui Ben-Hur version 2016 est une réussite en terme de story telling. L’amour entre les deux frères virant à la haine et la rivalité est touchante et même pesante tant on s’attache à eux et leur tragique histoire. Nous sommes véritablement happé par l’histoire qui se déroule devant nous, mais on se sent aussi totalement impliqué. Autre petit ajout de ce remake, c’est l’apport du personnage de Jesus. On voyait son épaule dans le précédent film, mais dans celui-ci il apparaît pendant près de 30 minutes.
La véritable force du long métrage est de ne jamais ennuyer le spectateur durant les deux heures qu’il nous propose. Le film est pourtant assez maigre en séquences d’actions puisqu’il n’en compte pas plus de trois dont une course de char très bien réalisée (même si elle ne restera probablement pas dans les mémoires). Toutefois, ces quelques séquences d’actions proposent des plans originaux. On regrette presque que cette histoire ne dure pas plus longtemps. On aimerait qu’elle soit plus longue, voir ces personnages interagir entre eux encore plus fortement, subir encore un peu plus la séparation tragique de cette famille. Un choix étrange, mais pas très surprenant quand on sait que l’original faisait près de 4 heures et que la production s’est sans doute rapprochée d’une durée plus classique et standard actuellement. Il faut notamment soulever le très bon travail fait sur les décors et les costumes qui donnent sans aucun doutes une beauté particulière à la mise en scène de Bekmambetov.
Le seul véritable reproche que l’on pourrait faire au film, c’est que l’intérêt du remake est plus que limité puisque celui-ci n’offre finalement pas grand chose de plus et se contente de faire le boulot sans prise de risque. Néanmoins, si l’on met de côté l’aspect remake, il faut tout de même reconnaître que le film est plein de bonnes intentions et de beaucoup de cœur, difficile de blâmer le film uniquement pour sa qualité de remake .
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Ce film est un grand classique ! J’ai vu le remake et je dois avouer que je n’en suis pas du tout fan ! Je préfère de loin la première version qui est plus profonde et touchante.