Vingt deux années sont passées depuis la sortie du premier Jumanji. Un film désormais culte aux yeux de beaucoup. Voilà pourquoi, comme toute suite d’oeuvre culte l’inquiétude était forcément présente. Néanmoins, le temps n’est plus à l’inquiétude, mais au verdict puisque Jumanji : Bienvenue dans la Jungle est diffusé en salle dès ce mercredi 13 décembre. Que vaut cette suite ? Réponse dans la suite de la critique.
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Jumanji : Bienvenue dans la Jungle, la critique
Le destin de quatre lycéens en retenue bascule lorsqu’ils sont aspirés dans le monde de Jumanji. Après avoir découvert une vieille console contenant un jeu vidéo dont ils n’avaient jamais entendu parler, les quatre jeunes se retrouvent mystérieusement propulsés au cœur de la jungle de Jumanji dans le corps de leurs avatars. Ils vont rapidement découvrir que l’on ne joue pas à Jumanji, c’est le jeu qui joue avec vous…
Jake Kasdan est donc celui choisit pour réaliser cette suite. Un réalisateur connu essentiellement pour des comédies (Bad Teacher, New Girl), ce qui nous permet vite de comprendre que ce nouveau Jumanji va jouer la carte de l’humour. Une orientation confirmée par le casting du film puisque l’on retrouve des acteurs comme Dwayne Johnson The Rock, Kevin Hart, Jack black et Karen Gillan. Forcé de constater que si les personnages ne sont pas extrêmement poussés et versent assez facilement dans la caricature, notamment pour les adolescents, ils fonctionnent assez bien. On aime ou non, mais Dwayne Johnson a cette facilité à attirer la sympathie. Alors, quand celui-ci est couplé à des humoristes tels que Kevin Hart le tout devient très rapidement drôle. Même si on comprendra aisément que les petits cris hystériques de Hart pourront rapidement agacer. Si l’on passe un méchant plutôt lambda incarné par Bobby Cannavale, le reste des personnages reste très efficaces. Là où l’on aurait pu rapidement tomber dans des archétypes un peu facile, le film s’amuse souvent à bousculer les rôles. Notamment grâce à son concept de jeu vidéo poussé à son maximum. Ainsi, les personnages du jeu se retrouvent avec des points faibles et des points forts et le film s’amuse constamment à jouer avec. Ce qui permet d’une part, de renforcer l’intéraction entre les personnages et d’autre part, d’assumer totalement l’aspect un peu méta du film. Si on est loin d’un film profond en terme de caractérisation des personnages ou même d’évolution, le film nous donne ce qui nous est vendu : des personnages comiques aux dialogues souvent très drôles, porté par le jeu légèrement exagéré des acteurs experts dans ce domaine. Les nombreuses blagues du film permettent au casting de s’en donner à coeur joie et l’on ne pourra qu’admettre que les acteurs semblent clairement s’être amusés sur le tournage. Un sentiment qui nous permet de sentir une réelle vague de bonne humeur à l’écran.
Comme dit précédemment, le film assume totalement sa relation avec le jeu vidéo. Jumanji n’étant plus un jeu de plateau, mais une cartouche de jeu. Il est intéressant de voir que ce point n’a pas servi seulement de pirouette scénaristique pour placer le film à notre époque ou rendre le tout plus actuel, mais se sert réellement du médium pour l’avancée du film. Effectivement, le long métrage de Kasdan est construit autour de l’idée du jeu vidéo. Les personnages ont des vies, des caractéristiques, il y a des pnj, des cinématiques, une quête et même une construction en niveau. On pourra reprocher un scénario pas franchement transcendant et une aventure finalement sans réelle profondeur, mais au moins Jumanji Bienvenue dans la Jungle joue à fond la carte de son aspect méta et son lien au jeu vidéo. Malgré un scénario pas franchement épais, on prend un certain plaisir à suivre l’avancé du film le long de ses deux heures. Il faut dire que cette suite propose son lot de séquences d’actions plutôt réussies. Kasdan propose une production d’action-comédie qui remplie assez bien son objectif. En terme de réalisation là encore on est loin d’une oeuvre majeure, mais le tout reste assez agréable. La variété des décors est vraiment appréciable et l’aspect coloré du film se marie parfaitement à son ton.
On pouvait tout de même craindre que le lien avec le premier Jumanji serait finalement très faible et uniquement présent pour profiter du nom de Jumanji et c’est malheureusement bien le cas. En dehors du jeu de plateau et une très vague ligne de dialogue fait le lien avec le personnage de Robin Williams. On peut effectivement reprocher au film de se servir du nom pour s’assurer un certain nombre d’entrées. Pour autant, on retrouve tout de même à certains moments cette volonté d’offrir un film d’aventure et d’épreuves comme le premier film. Même si le tout reste assez maladroit.
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