L’année 2020 va très certainement marquer un tournant dans l’économie mondiale. La volonté des consommateurs de vouloir respecter l’environnement est sur le point d’impacter sérieusement les décisions politiques. C’est le cas dans certains secteurs notamment celui des transports. Pourtant, toutes les solutions ne sont pas si écologiques qu’elles le paraissent. Bonne décision ou simple stratégie de « green washing » ? Il est temps de balayer certaines idées reçues.
Faut-il faire la chasse aux SUV ?
La mode des SUV est arrivée depuis le début des années 1990 en Europe. L’acronyme signifie Sport Utility Vehicle. Il s’agit d’un véhicule familial surélevé. Il se situe entre le break, le 4×4 et la berline. Certains les appellent les « faux 4X4 », car la majeure partie des modèles n’en ont que le châssis. En effet, les 4 roues motrices seront en option (si c’est en option). À partir de la sortie du Nissan Qashqai en 2007 et plus récemment du Juke en 2010, ils se démocratisent de plus en plus auprès des particuliers. Aujourd’hui en France, les SUV représentent la majeure partie des véhicules mis en circulation au point que les autorités politiques souhaiteraient les taxer plus lourdement.
Néanmoins, dans un article paru très récemment au sujet des SUV, il semblerait que ce projet de réforme ne soit pas pertinent. En effet, le gouvernement souhaite taxer les SUV en se basant sur un critère de poids, car plus les véhicules seraient lourds, plus ils seraient polluants. Or, dans cet article l’auteur fait un comparatif du SUV 3008 de chez Peugeot et le Renaud Captur avec les deux modèles de voiture break de ces marques. Il en ressort que pour un poids supérieur, la surconsommation n’est pas significative.
Vélib, la fausse bonne idée
Depuis le début des années 2000, ils ont fait leur apparition dans les grandes villes du monde entier. Inspirées par la pratique des Hollandais de se déplacer principalement avec leurs bicyclettes, des entreprises ont proposé aux collectivités locales d’installer des bornes de vélo à louer. L’idée est très louable et beaucoup de citadins ont adopté cette pratique. Malheureusement, certaines enquêtes de journalistes sont venues montrer l’envers du décor et notamment les déchets engendrés par les nombreux vélos qui ne peuvent pas être réparés. Pour l’instant, cette démarche manque cruellement de vision à long terme si elle ne prévoit pas un système de recyclage efficace.
Faut-il généraliser la voiture électrique ?
Aujourd’hui, les gouvernements encouragent l’achat de voitures électriques ou les deux-roues à la fois par les particuliers, les entreprises ainsi que les collectivités. Dans le cadre du transport en commun, il semblerait que ce soit une très bonne idée, car les véhicules sont beaucoup moins polluants et cela a réduit les mauvaises odeurs en ville. Par contre, ces véhicules fonctionnent à l’aide d’une batterie au lithium, source d’énergie qu’il faut extraire en Afrique dans des conditions de travail assez douteux et qui n’est pas renouvelable. L’impact écologique serait finalement tout aussi catastrophique si tous les particuliers devaient s’équiper de ce type de véhicules. De plus, la recharge en électricité ne peut pas encore être considérée comme une démarche écologique en France (sauf si elle devient solaire) dans la mesure où la majeure partie de l’énergie est d’origine nucléaire.