[Critique] It comes at night, au top de l’horreur !

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Voici notre critique du film d’horreur It comes at night réalisé par Trey Edward Shults avec Joel Edgerton, Kelvin Harrison Jr. et Carmen Ejogo.

It comes at night, la critique !

Le cinéma que j’affectionne, n’est pas celui des paillettes de super héros, ou autres blockbuster sans aucunes âmes, qui détruisent peu à peu le cinéma, abrutissant ses spectateurs pour mieux rafler la mise. Car oui, la course au million nous pond des horreurs tous les ans, mais il subsiste encore des studios et des réalisateurs, prêt à défendre corps et âme le cinéma de genre.
Et c’est celui-ci que j’affectionne le plus, et vous allez très vite comprendre pourquoi…

Cette année 2017 est un bon cru pour les films « thriller/drame horrifique » de genre. Après Grave qui avait propulsé Julia Ducourneau comme la nouvelle égérie du cinéma d’horreur en France, et qui nous avait offert un Drame Cannibale, vu comme un film hommage (Cronenberg, Argento), d’une profondeur et d’une réalisation implacable. Après Get Out, dans lequel la condition des noirs aux Etats Unis, avait été dépeinte avec une justesse et un malaise Omniprésent…Voici que sort ENFIN, le film que j’attendais tant : It Comes At Night !

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Dans un monde apocalyptique, une famille vit recluse dans une maison, cependant l’arrivé d’un homme et de sa famille, va tout changer.

Le film est avant tout un film d’ambiance, avec un sujet de fond extraordinairement bien traité. Comme dans The Witch, les spectateurs pourront lui reprocher de ne pas offrir de grand scène gore, d’épouvante, ou d’action…cependant, le film n’est pas là pour faire dans le sanguinolent, il est avant tout ici pour nous faire réfléchir sur notre monde, sur notre condition familiale, sur nos rapports aux autres.
C’est d’ailleurs un sujet que le réalisateur affectionne particulièrement, car comme dans son premier long métrage Krisha, la vie sociale et familiale est au cœur de son oeuvre.

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Trey Edward Shults nous offre une satire sociale effrayante, poussant le sujet à l’extrême en faisant de son personnage principal un homme Autoritaire, refusant d’aider l’autre sous peine de voir les siens en danger…La caricature du président américain n’est pas loin.

La peur du futur, elle, est mise en lumière par les cauchemars du fils du héros. L’imagination, le rêve d’une situation donnée, pousse les gens à se comporter d’une façon différente, et les songes Travis nous livrent une version d’horreur de ce que le genre humain peut imaginer au détriment des autres.

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Mais c’est dans la réalisation et la mise en scène qu’It Comes At Night prend une ampleur magistrale. Baignant les personnages dans la peur la nuit, et dans la paix le jour, il appuie son propos sur le fait que ce que nous en voyons pas et ne comprenons pas, nous fait peur.
Les scènes de nuit, et notamment le couloir et la porte rouge, avec un éclairage à la lampe de chevet, dispose d’un esthétisme fabuleux. C’est d’ailleurs les plus belles scènes que j’ai pu voir, dans ce genre de film.

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Finalement, c’est avec ses sujets que nous voyons un très bon film horrifique. Car sans sujet, le film est plat et sans âme. C’est quand le sujet est en raccord avec notre monde, que nous nous remettons en question et que cela nous effraie.
J’ai posé une fois la question à Xavier Leheurpeur, lors d’une projection de The Thing, pourquoi les films des années 70/80/90 nous paraissent plus malsains et effrayant que les films d’horreur actuels. La réponse est simple : Le sujet de fond.

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La bande annonce :

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