Première série du partenariat entre Marvel et Netflix, la première saison du diable d’Hell’s kitchen avait remporté un franc succès tant critique que spectateur l’an dernier. Après une saison de Jessica Jones également réussie, mais qui a tout de même fait moins de bruit, Marvel/Netflix lance la deuxième saison de Daredevil. Pour l’occasion les producteurs n’ont pas chômé et ont sorti l’artillerie lourde en ajoutant entre autre deux invités bien connus des comics, le Punisher et Elektra. Cette deuxième saison parvient elle à être à la hauteur de la première ? Réponse dans cette critique.
Critique de Daredevil saison 2
Evidemment la quasi-totalité du casting de la première saison est de retour, avec Charlie Cox visiblement encore plus impliqué que l’an passé et qui est sans contestation possible l’un des choix de casting les plus judicieux chez Marvel depuis des années. On retrouve aussi Deborah Ann Woll alias Karen Page, Elden Helson en Foggy et bien d’autres. Cette deuxième saison reprend peu de temps après les événements de la première et la mise derrière les barreaux de Wilson Fisk par Nelson et Murdock. La saison 2 trouve assez vite un rythme soutenu et pose très rapidement les premiers enjeux. Toujours aussi sombre et violente, elle est aussi plus psychologique et travaille plus en profondeur les personnages, chacun va devoir s’interroger sur ce qu’il est vraiment et ce qu’il veut être. Après une première rencontre entre Daredevil et le Punisher, aussi rapide que brutale, Le diable de hell’s Kitchen va se mettre à douter de ses actions et des conséquences qu’elles entraînent.
L’avantage des séries en 13 épisodes comme le sont les deux saisons du show, c’est qu’elle permettent de n’avoir que très peu de temps mort. En effet, cette saison prend le temps de souffler entre Episode 5 et 7, mais repart sur un rythme saisissant qui en scotchera sûrement plus d’un au fond du fauteuil, avec l’unique envie d’enchaîner les épisodes. Cette deuxième saison prend une approche plutôt intéressant, celle de mettre en avant le côté juridique de la vie de Matthew Murdock. Notamment sur le début de saison qui nous montre un Daredevil plus effacé, mais un Matt Murdock plus présent. Pas forcément idiot ni inintéressant, puisque cette petite astuce va permettre de comprendre l’évolution psychologique de Daredevil durant toute la saison. Pour ceux qui n’étaient pas conquis par le costume de la fin de saison dernière, sachez que plusieurs versions du costume sont présentes cette saison et toutes beaucoup plus convaincantes que la première.
En terme de trame scénaristique, elle joue aussi très bien le coup, puisqu’elle répartie ses cartes très intelligemment avec une saison découpées en plusieurs actes, qui vont venir s’entremêler. Les menaces vont donc changer en cours de saison sans pour autant disparaître et ne sont jamais loin du justicier aux cornes de diable. Daredevil semble d’ailleurs totalement dépassé, notamment sur la fin ou les menaces sont plus nombreuses qu’elles ne l’ont jamais été, ce qui va plonger notre héros dans un doute permanent. Attention petit spoil, si vous ne souhaitez pas connaître cet élément vous pouvez directement passer au paragraphe suivant. Le retour de Wilson Fisk est un événement à lui seul de cette deuxième saison tant Vincent Vincent D’Onofrio vampirise l’écran, peut être même trop, car il éclipse tout le reste des intrigues durant son peu de temps à l’écran.
La mise en scène de cette saison 2 est remarquable sur tous les points, pas un seul épisode ne passe sans nous proposer un plan, une bataille, un dialogue ou autres choses de mémorables. La chorégraphie des combats a également franchi un cap, ils sont plus violents et spectaculaires. L’équipe cascade à tout donner pour offrir des combats époustouflants. Mention spéciale au plan séquence de l’épisode 3 qui envoie celui de la première saison aux oubliettes tant il est jouissif et incroyablement chorégraphié. Netflix propose une saison bien plus violente que la première avec beaucoup de sang sans jamais que cela vire au ridicule ou donne l’impression de “trop”.
Parlons des nouveaux arrivants vedettes de cette deuxième saison, Elektra incarné par une française Elodie Young et le Punisher incarné par John Bernthal (The Walking Dead). Si la première met un peu de temps à réellement prendre de l’épaisseur et proposé quelque chose de convaincant en Elektra, elle parvient tout de même après quelques épisodes à montrer l’étendue de ses possibilités avant d’exploser dans les épisodes finaux. La véritable révélation de cette saison est John Bernthal, qui donne vie à un Punisher aussi glaçant et terrifiant que touchant. Ce Punisher est capable de vous faire verser une larme tout comme il peut vous terrifier par sa violence inouï et inhumaine. Pourtant, il est impossible de le voir comme un monstre tant le personnage est bien écrit, mais aussi parfaitement interprété.
Bilan
Cette deuxième saison est donc une véritable réussite, si vous avez aimé la première saison celle-ci devrait vous combler de bonheur. Avec de nouveaux éléments qui enrichissent l’univers, mais aussi une montée en puissance tout le long de cette saison, vous n’aurez que très peu de temps mort. On regrettera peut être un final un peu en retrait face au reste de la saison, mais rien de vraiment catastrophique. Proposant un univers riche et des personnages travaillés dans cette saison 2, il va être très difficile pour Marvel/Netflix de proposer une troisième saison aussi bonne. En attendant, Luke Cage arrivera en septembre sur Netflix suivi d’Iron Fist pour finalement déboucher sur une série qui réunira tous les justiciers dans un groupe appelé les Defenders.
La bande annonce
https://www.youtube.com/watch?v=x0thlIO3GBw