Je suis une légende, comment se la péter en disant qu’on connaît le livre

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Je l’admets : j’ai découvert l’histoire avec le film Je suis une légende (I am legend pour les amateurs de V.O.) sorti en 2007 avec un  Will Smith tout en beaugossitude qui dégommait du zombie avec méthode et classe. Par curiosité, j’ai voulu comparer au roman éponyme.

Premier gros changement : dans le livre tout commence sur la côte ouest des Etats-Unis, en 1976. Déjà un bon décalage concernant la technologie, les armes et les moyens de communication. Pas de Google sous la main pour décoder la menace.

Deuxième surprise, notre BG ciné est une traduction bien libre du héros de papier. Dans le roman, Robert Neville est un homme seul, désemparé, probablement le dernier survivant et très loin de pouvoir gérer la situation.

Que se passe-t-il ?

C’est presque devenu classique pour nos cervelles abreuvées d’histoires à la Walking Dead et autre World War Z. La terre a succombé à une épidémie mystérieuse. Les cadavres se sont accumulés. Alors que cette hécatombe frappait la population, les morts sont revenus s’abreuver du sang des vivants. Le mal qui les touche leur confère néanmoins un point faible sacrément intéressant d’un point de vue stratégique : ils ne peuvent tolérer les rayons du soleil.

Zombie, vampire, peu importe la terminologie. Nous avons des morts vivants.

Nous en saurons finalement peu. Car nous adoptons le point de vue de Robert Neville, un Américain qui a organisé son existence autour de sa survie. Froid, méthodique, alcoolique, le personnage est presque aussi attachant qu’antipathique.

Chaque nuit, les morts le traquent, faisant de sa maison un refuge et un lieu de cauchemar sans cesse assiégé. Son ancien voisin le harcèle, le conjurant de sortir. Cette voix familière le déchire mais pas folle la guêpe, Neville reste solidement arrimé à son whisky, à l’intérieur de sa demeure.

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Mais comment préserver sa santé mentale, sa vie, quand on est le dernier survivant de son espèce ? On le sent sur la corde raide, à la dérive, épuisé. Quand le jour se lève, éloignant les dangereux vampires (c’est lui qui les appelle comme ça), notre héros réunit nourriture et matériaux. Le maintien d’un siège ça ne s’improvise pas. Et il se fait aussi exterminateur et fossoyeur. Mais jusqu’à quand ? Car le dégoût et les frustrations de cette vie étrange, répétitive et grotesque sont peut-être aussi menaçants que les visiteurs de la nuit. Où se niche l’humanité quand on consacre tout son être à la survie ?

Quand survient l’espoir. L’autre. Neville est acculé. Difficile de vivre en mode automatique quand on a de nouveau quelque chose à perdre.

Les amateurs de sensations fortes, de descriptions sanguinolantes risquent d’être déçus. Ici, tout se joue en tension, dans l’attente. Les coups sur la porte, sur la maison. Vont-Ils finalement entrer ? Et quand ? On les entend, on les perçoit, on les sent. Leur présence est oppressante, constante. Même en journée, on ne pense qu’à eux.

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Le renversement final est si enthousiasmant que je le soupçonne d’être à l’origine du succès du livre, reconnu comme un classique de la SF. Vous n’aurez pas une de ces fins desespérantes de clichés. Promis, ça surprend !

Elle n’a d’ailleurs pas été conservée dans le film, donc pas de risque de se faire spoiler.

Et avec à peine plus de 200 pages, l’aventure est rapide. Elle se dévore.

Alors ? Tentés ?

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Une curieuse capable d'enchaîner les questions les plus improbables, droguée au café (noir, noir, noir, j'ai déjà dit que j'aimais mon café noir ?) et au gingembre confit, qui étire ses heures de temps libre et dilapide ses économies entre les bars, expositions, gourmandises et distractions de la Capitale. Encore trop récemment Parisienne pour en être blasée, j'aime la littérature, le cinéma, le sport (toujours avec modération), les voyages sac-à-dos, les gros mots et les geekeries. Mes friandises préférées sont les rouleaux de réglisse, les études idiotes et les anecdotes totalement inutiles.

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