Les dents de la mer a popularisé le genre du film d’angoisse avec des requins, il y a eu ensuite une petite période où les prédateurs marins ont été à la mode, mais rares étaient ceux de qualités. Aujourd’hui, mis à part des films comme Sharknado, difficile de trouver un vrai film sur le sujet. Sony avait donc une belle carte à jouer avec Instinct de Survie. Le studio a-t-il réussi à relever le défi ? La réponse dans la suite de la critique.
La critique de Instinct de Survie
Réalisé par Jaume Collet-Serra (Non stop, Night Call) ce thriller raconte l’histoire de Nancy, une surfeuse solitaire sur une plage isolée, qui est attaquée par un grand requin blanc. Elle se réfugie sur un rocher, hors de portée du squale. Elle a moins de 200 mètres à parcourir à la nage pour être sauvée, mais regagner la terre ferme sera le plus mortel des combats… C’est donc une lute contre-la-montre et pour sa survie que nous suivons tout le long des presque 1h30 de film.
Au niveau du casting, si le film fait parfois apparaître quelques protagonistes secondaires, il se concentre surtout sur le personnage de Nancy incarné par la belle Blake Lively. Pour une de ses premières incursions dans le thriller et le film d’épouvante, l’actrice est épatante et donne une véritable énergie au film. Dans un rôle où il faut faire passer énormément d’émotions, en allant de la peur à la bravoure, l’épouse de Ryan Reynolds donne tout ce qu’elle a et cela se sent puisqu’elle est à elle seule une bonne raison de voir Instinct de Survie. Le personnage est construit de manière très simple, puisque Nancy est une jeune étudiante en médecine qui après avoir perdu sa mère malade, décide de retourner sur l’île où sa mère avait accouchée d’elle. Un personnage féminin fort et débrouillard comme le cinéma nous en montre souvent ces derniers temps, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Le rythme du film ne lui fait jamais défaut. Si les quinze ou vingt premières minutes installent l’histoire de façon classique, les séquences d’actions arrivent très vite et le film alterne entre phases calmes et moments de tensions pures. Cette alternance permet aux spectateurs de se retrouver dans le même état physique que le personnage. Les situations où le requin apparaît sont toujours bien amenées, on regrette tout de même certaines séquences un peu too much qui nous sortent légèrement du film ou en tout cas nous rappelle que nous sommes devant une oeuvre de fiction.
La mise en scène est gérée d’une main de maître, puisque même en ayant que très peu de lieux différents et souvent des espaces très petits, l’impression de déjà-vu ou de répétition ne se fait jamais sentir. Notamment, grâce à un travail sur les valeurs de plans qui jouent tantôt sur l’immensité de l’océan tantôt sur le petit espace rocheux où se retrouve coincée Nancy, tout en s’amusant également avec les tailles respectives du requin et de l’héroïne. Tout cela instaure une tension qui monte au fur et à mesure que les minutes se déroulent, même si malheureusement la fin du long métrage casse maladroitement cette tension.
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