[Critique] Ocean’s 8 : un retour moyennement convaincant

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Voici notre critique de Ocean’s 8 de Gary Ross avec Sandra Bullock, Cate Blanchett, Anne Hathaway, Helena Bonham Carter, Sarah Paulson, Mindy Kaling, Awkwafina et Rihanna !

Onze années après Ocean’s Thirteen, la franchise est de retour au cinema sous la forme d’un spin-off où l’ensemble du casting a changé. Exit Georges Clooney a.k.a Danny Ocean et toute sa troupe, cette fois-ci c’est Debbie la soeur de Danny, incarnée par Sandra Bullock, qui monte un nouveau coup entouré d’un casting entièrement féminin. La Warner semble avoir jugé qu’il était temps pour la franchise de renaitre de ces cendres, que vaut donc ce nouveau film de braquage lié à la famille Ocean ? Réponse dans la suite de la critique.

Ocean’s 8, la critique !

Cinq ans, huit mois, 12 jours… et le compteur tourne toujours ! C’est le temps qu’il aura fallu à Debbie Ocean pour échafauder le plus gros braquage de sa vie. Elle sait désormais ce qu’il lui faut : recruter une équipe de choc. Le butin convoité est une rivière de diamants d’une valeur de 150 millions de dollars. Le somptueux bijou sera autour du cou de la célèbre star Daphne Kluger qui devrait être l’objet de toutes les attentions au cours du Met Gala, l’événement de l’année. C’est donc un plan en béton armé. À condition que tout s’enchaîne sans la moindre erreur de parcours. Enfin, si les filles comptent repartir de la soirée avec les diamants sans être inquiétées…

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Voila donc le pitch de départ pour ce premier “spin-off” de la franchise Ocean’s réalisé par Gary Ross (Hunger Games). Qui dit spin-off dit tout nouveau casting. Si le scénario de ce Ocean’s 8 est assez classique, il fonctionne néanmoins suffisamment pour ne pas trop pester contre lui. Le véritable problème du long métrage de Gary Ross n’est pas son histoire, mais son écriture. Les précédents films de la franchise fonctionnaient parce qu’ils faisaient preuve d’une écriture à toute épreuves ou chaque petits détails comptaient, tout était millimétré, tout fonctionnait avec un sens du timing et des situations à toutes épreuves, jamais le spectateur ne trouvait ça factice. Ocean’s 8 est très éloigné de ce sens de la précision chirurgicale et très rapidement on se rend compte que tout le film va s’appuyer sur des approximations et des facilitées scénaristiques béantes. On ne spoilera évidemment pas le film, mais Ocean’s 8 est jonché de petites facilitées jusqu’à un twist final qui n’essaie même plus de s’en cacher. C’est un problème, car là où les spectateurs étaient tenus en haleine dans les premiers films par la peur que le plan échoue et que la tension résidait justement dans le fait qu’aucun élément n’était laissé au hasard pour éviter de tomber dans la facilité, ce Ocean’s 8 ne parvient jamais à instaurer une quelconque peur de l’échec et donc aucune tension. Fatalement lorsque la tension disparait dans un film de braquage, le spectateur décroche. Ce manque de précision et de soucis du détail s’applique également à la mise en scène. Mise à part une séquence vers la fin du film, la mise en scène est très classiques et pleine de facilitées là où les précédents films laissaient la marge à quelques séquences très inspirées.

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Après s’être essayé au tout masculin avec Ocean’s Eleven et ses deux suites, la franchise s’essaye désormais au tout féminin. Sandra Bullock y tient le premier rôle puisqu’elle incarne la soeur de Danny Ocean, le personnage principal de la saga jusque là. L’actrice est accompagnée d’une ribambelle de tête d’affiche comme Cate Blanchett, Anne Hathaway, Mindy Kaling, Awkwafina, Sarah Paulson, Helena Bonham Carter et Rihanna. Il n’y avait aucune raison de douter, mais le casting s’en sort plutôt bien et arrive heureusement à éviter de tomber dans des clichés féminins ou féministes et tire assez bien profit de la féminisation du casting. On notera tout de même que Rihanna s’en sort un poil mieux que les autres et que Cate Blanchett est finalement assez transparente, comme si elle n’y croyait pas vraiment, mention spéciale à Anne Hathaway qui comme toujours maitrise parfaitement les aspects de son personnage. Sandra Bullock quant à elle s’en sort assez convenablement, assez convaincante par moments, trop en retrait à d’autres, la soeur de Danny manque tout de même du boost de charisme que pouvait avoir Georges Clooney. Tout n’est pas noir pour Ocean’s 8, puisqu’au-delà des grandes facilités scénaristiques, on prend tout de même un certain plaisir durant les deux heures du film. La préparation du casse et sa mise en action fonctionnent toujours aussi bien que dans les premiers films si l’on passe au-dessus des facilitées, l’histoire se laisse suivre, le casting s’en sort bien et quelques séquences tirent leur épingle du jeu. On peut également saluer un montage assez efficace et une bande son pas si mauvaise.

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Mon avis sur Ocean’s 8

Ocean’s 8 n’est pas un grand film et n’arrive pas à la cheville des trois précédents films. La précision chirurgicale dans l’écriture et la mise en scène qui faisaient le sel des premiers épisodes laissent la place à une histoire assez simple et des situations moins sophistiquées. Néanmoins, si l’on prend le film comme un divertissement et un petit film de braquage simple, mais qui fait malgré tout le travail, nul doute qu’une partie du public devrait largement y trouver son compte. Loin d’être un échec, Ocean’s 8 n’est simplement pas à la hauteur de la franchise dont il est issu, mais est suffisamment efficace pour rester sympathique.

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La bande annonce :

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