Si l’histoire de Moby Dick est très largement connue, en revanche les faits réels qui ont inspiré Melville le sont bien moins. C’est donc à ces événements que va s’intéresser le nouveau long métrage de Ron Howard. Deux ans après Rush, le réalisateur retrouve à nouveau Chris Hemsworth dans une épopée qui ne nous laissera que très rarement reprendre notre souffle. Les attentes autour d’Au Coeur De L’Océan étaient grandes, mais que donne le résultat final ? C’est ce que nous verrons dans la suite de la critique.
La critique du film Au Coeur De L’Océan
Au coeur de l’océan n’est donc pas une nouvelle adaptation de Moby Dick, mais bien une adaptation de l’histoire originale qui a inspiré le roman de Melville. Le long métrage raconte l’histoire du “baleinier Essex qui quitte la Nouvelle-Angleterre et met le cap sur le Pacifique. Il est alors attaqué par une baleine gigantesque qui provoque le naufrage de l’embarcation. Face aux éléments déchaînés et à la faim, les hommes se laissent gagner par la panique et le désespoir… “. Le film commence sur des plans marins nous montrant la queue du cachalot, une queue immense qui semble tout balayer sur son passage. Nous démarrons ensuite sur la terre ferme avec le personnage incarné par Ben Whishaw (Skyfall, Spectre) qui n’incarne nul autre que Melville, l’auteur de Moby Dick. Son personnage cherche à obtenir le témoignage d’un des uniques survivants de l’Essex incarné par Brendan Gleeson qui sera le narrateur de cette histoire, mais aussi par Tom Holland dans sa version plus jeune.
Un petit point sur le casting, qui regroupe tout de même beaucoup de beau nom, comme Cillian Murphy très largement sous exploité dans le film, Chris Hemsworth, Tom Holland, Brendan Gleeson, Benjamin Walker et bien d’autres. Si le long métrage débute en nous rappelant que cette histoire est celle avant tout de deux hommes, Pollard incarné par Benjamin Walker et Owen Chase par Chris Hemsworth, on se rend très vite compte qu’un troisième personnage est au centre du film : le cachalot. Sa première apparition sera d’ailleurs aussi brève et discrète que destructrice, un moment fort du film d’Howard tant la tension monte.
Malheureusement, après ce premier tête à tête avec la sublime et destructrice créature marine, le long métrage baisse un peu de régime après une première partie fabuleuse et menée aux tambours battant. Rien d’alarmant non plus, puisque la deuxième partie est elle aussi très intéressante et parvient malgré tout à garder le spectateur accroché tout le long. On peut également noter quelques CGI qui ne font pas naturel, mais l’ensemble en met tout de même plein la vue. Le paradoxe entre l’immensité de la mer et de la créature et les hommes se prenant pour des “rois terrestres”, mais qui se retrouvent vite bien petit et sans défense dans cet univers maritime, se ressentent sur chacun des plans du long métrage
Ron Howard maîtrise son film d’une main de maître, les premières minutes on a l’impression que l’on va tomber dans un film gentillet et peut être naïf sur les bords, mais une fois en mer on se rend bien compte que ce n’est pas le cas du tout. Le début de l’aventure de ces baleiniers montre que l’océan ne leur fera aucun privilège, que la cupidité de l’homme et ses ambitions sont parfois démesurées. Mention spéciale à la photographie du film qui est une pure merveille. Décors, mer, tempêtes déchaînées, banc de cachalots, on en prend plein les yeux durant deux heures.
Si certaines personnes doutait encore du talent d’acteur de Chris Hemsworth, le film devrait les fixer pour de bon. La performance de l’acteur est de très bonne facture, sûrement l’un de ses meilleurs rôles à l’heure actuelle. L’évolution de son personnage nous donne une large palette d’émotions pour l’acteur qui réussit à faire transparaître l’état d’esprit du capitaine Chase tout le long du film.
Bilan
Pour conclure, Ron Howard nous offre un des films de l’année avec Au coeur de l’océan. Souvent émouvant, poétique, impressionnant, le long métrage nous offre une réelle aventure maritime et humaine qui rappel à l’homme à quel point il est minuscule face à la nature. Au cœur de l’océan est un grand film qui ne se considère jamais comme tel, donnant une certaine humilité au long métrage. On ne peut que vous conseillez d’aller au cinéma et d’embarquer à bord de l’Essex pour une épopée qui ne vous laissera pas de marbre.
La bande annonce :
J’avais déjà envie de le voir mais tu m’as convaincu à quand notre prochain ciné ?
Bel critique.
Très hâte de le voir !