Le Gentleman Moderne est vaillant, le Gentleman Moderne n’a pas froid, ni aux yeux ni aux pieds (parce qu’il est bien habillé), et le Gentleman Moderne aime le sport (surtout à la tv). C’est pourquoi GM se devait d’être présent à Val d’Isère lors de la 17ème édition du GEM ALTIGLISS CHALLENGE qui se déroulait du 19 au 26 Mars dernier.
Le soleil était présent, la neige excellente, et les étudiants motivés pour faire de cette édition un cru mémorable.
Le GEM Altigliss challenge de Val d’Isère
Ces étudiants justement, formés aux métiers de la finance, du commerce, et de l’ingénierie, font partie d’une association bénévole. Chaque année, les deuxième année forment les premières qu’ils ont rigoureusement choisi au préalable. Le groupe réuni une soixantaine de jeunes motivés qui s’investissent donc sur deux années afin de proposer une organisation fluide et bien remplie durant une semaine entière, les pieds dans la neige. Autant vous dire que sur un CV professionnel « ça tape grave » comme disent les d’jeuns, ou « cela fait forte impression » comme je commencerai à dire dans peu de temps.
Au centre de la superbe station d’hiver de Val d’Isère, siégeait LE VILLAGE. Rassurez vous, pas de phénomènes paranormaux (quoique), aucun rapport avec le film de Night Shyamalan, juste des stands de sponsors, parrains de l’événement, proposant des activités dont je vous parlerai plus loin.
Un coin « cuisine » pour rassasier tous ces jeunes plein d’énergie, et à cet âge là je peux vous dire que ça mange, surtout après les longues journées qu’ils affrontent et les défis qu’il se lancent chaque jour par équipe
Au centre un bar de glace….i mean WOOOW! Et une scène son et lumières en décor de fond. Leur QG, le centre des sports de Val d’Isère, où tous viennent organiser, préparer, gérer, noter, retransmettre, partager, discuter, téléphoner, faxer, en gros travailler et accessoirement aussi jouer à la Playstation mais je n’en ai pas vu beaucoup. Longtemps j’ai cherché un adversaire à FIFA sans le trouver…Tout ce petit monde gère seul l’événement, avec comme chaperons deux agences de com spécialisées dans le sport: Hibanalive et 15love, présents pour leur apporter conseils en cas de soucis.
Le gros de l’événement se concentrait sur LE contest de la semaine: RIDE HER FIRST! Moi qui pensais que j’allais regarder des amateurs s’affronter dans un concours de saut de bosses de vingt centimètres sous une tente jaune poussin, j’ai été totalement bluffé par le sens de l’organisation version «HUGE » de ces jeunes étudiants. En guise d’abri, c’est sous la tente Red Bull que je déposais mes après-ski has been, juste à côté de la jeep old school mais terriblement stylée de la marque qui donne des ailes, avec, au balcon du toit ouvrant le DJ de la soirée qui envoyait du gros son. On était loin de Ricky Larsen au camping des flots bleu, ça je peux vous le certifier.
Trente riders étaient présents, plus d’une vingtaine de pro en faisaient partie, dont des athlètes Français très connus dans le milieu tels que Marie Martinod (médaillée d’argent à Sotchi), Ben Valentin (10ème au JO également) et parrain de la compétition, Gaëtan Carlier, Coline Ballet-Baz, numéro uno du free style français, ou encore Tess Ledeux, petite blonde de 13ans, grand espoir du snowboard Français. A surveiller de très près dans les prochaines années.
La première difficulté était un Big-air plutôt très impressionnant. Je m’étais engagé à le tenter après deux boissons alcoolisées, j’ai très vite compris qu’il m’en faudrait beaucoup plus pour m’emmener là haut. En contre bas de la piste trois modules étaient disponibles pour parfaire un dernier saut: deux barres de slide, un petit half pipe et un Kicker qui malgré sa taille envoyait les riders sacrément haut.
Toutes les grandes stations étaient représentées: La Cluza, Chamonix, Les 2 Alpes, Tignes…la foule et l’ambiance étaient chauds, le contest allait commencer sous un froid tenace.
Et en effet, ça a envoyé du lourd! Du très lourd même!
Les riders s’élançaient par équipe de trois, se frôlant à la réception, enchainant les sauts les plus dingues pour galvaniser la foule, car les billets d’euros tombaient en plus grand nombre dans la poche du rider s’il battait des records à l’applaudis-mètre.
Le lendemain, le Gentleman moderne était invité à s’initier au biathlon handi-sport. Assis sur un châssis trop étroit, affublé de deux skis un peu trop rapprochés, il fallait tout d’abord pousser sur les bras pour avancer (jusque là easy, je les ai tous pilé) puis s’arrêter au pas de tir pour descendre cinq cibles infra-rouge un peu trop petites. Bon là, même à cinq mètres, je n’en n’ai descendu qu’une, gagnant pour le coup deux tours de pénalité et laissant échapper la victoire d’une bonne minute! Les étudiants avaient une meilleure vue, plus jeunes…désolé boss!
Cette sensibilisation à l’handi-sport était particulièrement intéressante, montrant à ceux qui ne le savaient pas encore, à quel point il est difficile de pratiquer un sport qui est déjà compliqué à la base, avec en plus des contraintes physiques supplémentaires.
La compétition de Big Air s’annonçait plutôt frétillante pour les étudiants l’après midi, le but étant de lancer des figures complètement folles et d’atterrir sans bobos sur un énorme coussin d’air. Mais voilà, la montagne et son temps imprévisible se sont invités à la fête, et c’est une purée de pois qui s’est abattue sur le domaine skiable, ne permettant plus de voir à 10 mètres.
C’est à ce moment là que j’ai abandonné mes après-ski has been, personne n’a rien vu, niquel! Du coup, pas de visibilité, pas de ski! Pas de ski, deux options: le spa 5 mondes ou le shopping dans des magasins qui, sentant la fin de saison approcher à grand pas, dégainaient des ristournes à -40 ou -50%…..c’est bon, j’ai des nouvelles boots pour le ski et j’ai digéré mes dépenses au spa.
Puis le ciel s’est dégagé et la troupe de la Folie Douce qui normalement reste perchée sur ses hauteurs est descendu pour les étudiants organisateurs. Une ambiance de folie sur le « neige-floor » du village. Du cidre à gogo, des odeurs de tartiflette et de jambon de pays. On oublie tout au milieu de ce cadre magique, on retrouve ses 20 ans et on lève les bras en l’air sur l’électro qui frappe fort.
Le lendemain, la championne de descente handi-sport, Marie BOCHET, marraine de cette 17ème édition débarquait au village. Visite, discourt, pot d’accueil, interview, la jeune femme est très disponible et répond volontiers aux sollicitations. Elle est d’une grande gentillesse, tout comme Marie Martinod lors du RIDE HER FIRST du premier soir. On sent ces athlètes des neiges détendus, sympathiques, ouverts. Ici, pas question d’appât du gain, de suspicion de quoique ce soit ou de gueguerre, les gens se saluent et restent simples. On rigole, on boit un verre et on partage un repas. Des gens vrais, sains. J’aime!
Puis la marraine clôture la semaine, chacun commence à ranger. Le bar de glace commence à fondre et le mammouth gonflable du village commence à s’affaisser. La fête se termine, orchestrée par une équipe d’étudiants futés et réactifs. Rien à redire en ce qui concerne l’organisation à part BRAVO! Les deuxième année nous promettent une relève très motivée et innovante, on sent dans leurs yeux la nostalgie de quelque chose qui restera un grand moment pour eux. Du coup, on a hâte de voir à quoi ressemblera la prochaine édition.
Reste à travailler au corps le chef suprême des Gentleman Moderne et lui donner en offrande des litres de blondes et de brunes (je parle de bières là) et des kilos de fromage à raclette pour le soudoyer et m’y renvoyer l’an prochain.
Quant à moi, je vais ranger mes nouveaux après ski car la fête est finie et le Printemps pointe le bout de son nez. L’an prochain, l’édition sera majeure (18ème année), préparez les feux d’artifices, ça risque d’être mémorable !