[Test & Avis] PANAME COLLECTIONS 

test avis paname collections

L’écologie, un mot qui s’inscrit partout et pour à peu près tout.

Un mot qui se greffe, dans la réflexion collective, à l’automobile, à l’architecture, à l’alimentaire… mais plus rarement à l’habillement. Pourtant, se dire écolo passe par tous les domaines, y compris vos achats de vêtements. Car vous auriez tort de penser que donner vos pièces usagées à des associations, dans des bornes Relais par exemple, pour qu’elles soient données ou recyclées suffit. D’un parce que même resservi, un vêtement finit toujours par vite s’user tant sa durée de vie est limitée, et de deux qu’un vêtement ne se recycle pas facilement. Quand on pense écolo en termes d’habillement, on doit penser « à la source », c’est à dire en faisant dès le départ un achat dit « responsable ». Responsable de quoi ? Responsable de se dire :

  • de quoi et comment est faite cette jolie pièce sur lequel je craque ?
  • d’où vient-elle?

Responsable donc de penser à l’origine du vêtement plutôt qu’à sa destinée, à la marque que vous achèterez, au magasin dans lequel vous vous le procurerez plutôt que la borne Relais dans laquelle in fine vous le destinerez.

L’achat responsable, c’est d’une part privilégier les matières recyclées et/ou facilement recyclables, c’est penser à ne pas dépenser pour des pièces même moins chères qui s’useront et se jetteront plus vite, mais à contrario oser mettre (parfois juste un peu) plus cher pour des pièces qui dureront des mois, des années au lieu de quelques semaines et quelques lavages.

C’est d’autre part, comme pour les fruits et légumes, acheter local. Un vêtement moins cher a de fortes chances d’être produit par une main d’œuvre jeune (voire mineure) et également moins cher à l’autre bout du monde. En plus de la valeur humanitaire et l’éthique de travail, pensez aussi aux litres de fuel et à l’empreinte carbone pour rapatrier cette pièce dans ce magasin en bas de chez vous.

Partant de ce qui précède, nous autres Gentlemen Moderne mettons en lumière des marques répondant à ces critères écolos d’achat responsable en commençant une série d’articles, chacun dédié à une de ces marques. Des marques avec une vraie et belle éthique écologique, choisies par nos soins après une étude comparative. Paname Collections est déjà bien implanté sur ce marché devenu so tendance et so concurrentiel du made in proche-de-chez-nous depuis sa création en 2017, et sa croissance – qui ne connait pas la crise – est une preuve du bon retour de son investissement, de l’esprit et de l’éthique véhiculés depuis ses débuts par son fondateur, Adrien Porte, ainsi qu’a fortiori une preuve du bon retour sur investissement que vous ferez en achetant et vous habillant façon Paname. Et ces preuves, nous vous les avançons par cet article. Bonne lecture !

Paname Collections et les capsules intemporelles

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Cela fait déjà quelques temps et quelques articles que Gentleman Moderne vous parle et vous présente des marques privilégiant les vêtements en matières recyclés et/ou facilement recyclables, qui est un pan de notre habituel paragraphe d’information que nous vous remettons à chaque début d’articles –  surtout à l’attention des moins fidèles de nos lecteurs cherchant des références sur le net d’une des marques que nous présentons et qui alors tombent sur nous et notre série d’articles (et il y en a, de ces lecteurs, et nous profitons de cette occasion pour leur souhaiter la bienvenue).

Outre l’achat écolo-responsable, et plus récemment évoqué, l’autre pendant de l’écologie vestimentaire est l’achat de pièces pas forcément recyclées et/ou recyclables mais qui durent non seulement dans le temps mais dans le passage des modes. Cela vous dit quelque chose ? Ces pièces qui font partie d’un vestiaire simple, d’une garde-robe minimaliste, se contentant d’essentiels sur lesquels nous pouvons travailler un style, une base. Gabrielle Chanel a eu cette phrase ô combien magnifique car criante de vérité : « La mode se démode, le style jamais ».

Certes, on ne vous dira pas que le style Chanel est l’exemple à suivre – car trop pensé pour les femmes et très/trop sophistiqué – mais, en s’inspirant de cette citation, ne pensons pas « style » Chanel ou autres, mais pensons notre « style ». Et pour cela, reprenant la notion de « base » évoquée dans le paragraphe précédent, il suffit de vous construire une garde-robe autour d’articles clés, une garde-robe dit « capsule ». De l’anglais capsule wardrobe, la garde-robe capsule nous est propre. Elle consiste à se constituer une garde-robe de base contenant une certaine quantité de produits, qui « ne se démodent » jamais et que vous ajustez au fil des saisons. Pour cela, il est indispensable de savoir quelles pièces nous sont et resteront essentielles, selon nos goûts. Dans cette capsule, relative à chacun, un jean brut à coupe droite sera essentiel à untel quand un autre jugera qu’un jean délavé à coupe cintrée constituera son essentiel. C’est un exemple. De même pour une paire de richelieu contre une paire de derbies ou contre une paire de Chelsea, quand on doit choisir une seule paire habillée. Et ainsi de suite selon les pulls, chemises, pantalons, etc. La magazine Vogue demande régulièrement aux personnes qu’il interview quelles sont pour elles les cinq pièces qu’une femme devrait avoir dans sa garde-robe, et chacune de ces interviewées citent des pièces différentes, c’est dire si tout est relatif à chacun. Seule règle à respecter : la qualité. C’est essentiel. Il faut la meilleure qualité possible ce qui ne veut pas forcément dire le plus cher mais, paradoxalement, ce ne sera pas dans le moins cher que vous pourrez vous constituer votre garde-robe capsule.

À noter : votre capsule peut elle-même être segmentée en plusieurs sous-capsules, si cela peut vous aider à vous organiser et définir votre style. Sous-capsule travail, sous-capsule sorties, sous-capsule détente, vacances… et ainsi de suite selon vos « styles » et rythme de vie.

Une fois votre garde-robe capsule constituée (dans le meilleur des cas, celle-ci ne doit tenir que dans une seule valise), il suffit d’y ajouter progressivement de nouveaux éléments qui se combineront facilement avec au moins deux des éléments existants. Un jean, pour rester dans notre exemple, dont on n’en doute pas que c’est la pièce-maitresse de beaucoup de capsules, pourra se marier avec pléthores de hauts et chaussures à la mode en traversant les années si tant est qu’il est de qualité.

Les pièces que l’on choisira, en plus du critère qualité, devront se rapprocher de ce qu’on appelle les « intemporels ». Exit donc les couleurs trop colorées, trop marquées, les vêtements grossièrement estampillés, imprimés et autres – une règle que l’on répète souvent au gré de nos articles. Un pull rouge avec écrit en grosses lettres jaunes « J’aime les frites » délivrera de vous un message informatif, fera rire ou sourire sur le coup, mais vous fera passer pour un has-been et cela plus vite que vous ne l’imaginerez. On oublie. Un simple pull rouge sans que ce rouge ne soit trop criant, pourquoi pas ?

Ces « intemporels » dont nous parlons et auxquels nous faisons référence souffrent encore de cette image d’être trop classiques, trop ternes, ne soulignant pas assez notre personnalité. Justement non, ils peuvent vous aider à définir et à faire refléter votre personnalité, tout dépend de la façon dont vous les travaillerez. À l’instar de Gabrielle Chanel, citons une référence féminine plus actuelle en la personne de Cristina Córdula, qui a plus l’habitude d’habiller et conseiller nos dames mais dont la présente citation est universelle aux deux sexes : « Un classique peut être un intemporel moderne ». Et toc ! (J’aurais au moins retenu quelque chose de l’émission Les reines du shopping, imposée presque chaque soir par ma Dame via notre petite lucarne).

Revenons au sujet de notre article. Car loin de faire un hors-sujet, c’est un parlant de capsules et de pièces intemporelles que l’on se relier à Paname Collections et rallier leur cause, tant une partie de l’ADN est justement de proposer des intemporels modernes. Nous voulions parler du sujet des capsules depuis quelques temps, et Paname Collections nous y a bien aidé, l’exemple s’y prêtant. Paname Collections le dit eux-mêmes : « Nos collections seront toujours composées des essentiels du vestiaire masculin remis au goût du jour ».

PANAME COLLECTIONS

« Masculiniser le shopping »

C’est ainsi que nous nous sommes rencontrés, Adrien et votre dévoué Olivier, au show-room même de la marque en plein cœur du marais panamien… heu, parisien.  C’est toujours plus sympa de rencontrer les créateurs de marques qui sont les mieux à même de parler de leur « bébé ». Le plaisir fut partagé, même masqué (c’était quelques heures avant le second confinement – par optimisme, nous n’écrirons pas « deuxième » car cela impliquerait qu’il y en aurait un troisième, ce que nous voulons éviter –, à l’époque où nous pouvions encore nous déplacer sans attestation, où aller essayer des vêtements n’était pas interdit car n’entrant pas dans la catégorie des « achats de premières nécessités »).

Adrien Porte est diplômé d’HEC, a vécu dans la Grosse Pomme avant de se reconvertir dans le Prêt-à-porter le temps d’une mission pour une marque américaine, et avant de se lancer en indépendant en lançant en 2017 Paname Collections. Loin de vouloir se démarquer par des pièces et des collections novatrices, qui cassent les codes et la mode, Adrien a créé Paname Collections sur des valeurs de simplicité, d’intemporalité, de qualité et tout cela à des prix justes et constants. Des valeurs qui sont les nôtres, vous vous en êtes assez rendu compte à la lecture de nos articles, et des valeurs inhérentes à l’éco-responsabilité dans le secteur de l’habillement – on ne se répétera jamais assez.

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Ainsi, exit le superflu autant dans le choix des matières, des coupes des vêtements que dans la façon de les vendre. On va à l’essentiel. Très en amont, un travail concentré et minutieux est fait par Paname sur les coupes, les matières et les finitions aux fins de développer des pièces haut de gamme et durables ; puis des fournisseurs européens choisis pour leur savoir-faire prennent le relai, et enfin les pièces sont vendues via le net pour éviter les revendeurs, transporteurs, intermédiaires trop coutants et trop pesants dans le processus de vente qui feront grimper la facture de votre achat. On évite donc ces intermédiaires pour une traçabilité marquée. Ce qui fait et participe à l’ADN de Paname Collections aussi bien que son approche définitivement digitale : un shopping simple, rapide et efficace, et cela sans quitter notre canapé, simplement en pianotant sur notre clavier quand on connait nos tailles et que l’on sait se servir du guide de Paname. Tout est à l’efficacité. Ou alors, si besoin étant de vous déplacer pour toucher les matières et découvrir les pièces, Paname Collections se fera une joie de vous accueillir au cœur-même de leur show-room au 23 Rue Sainte-Croix de la Bretonnerie dans le 4ème arrondissement de Paris. Il suffit de prendre rendez-vous.

Présentation des valeurs panamiennes faite, revenons au cœur de notre article : le style, ou les styles que peuvent nous aider à composer les pièces de Paname Collections, car toutes ont été pensées pour. Chez Paname : une pièce pour plusieurs styles. Adrien connaît ses collections, les couleurs et les tons qui vont avec, et a réussi à nous composer un look loin de celui que nous avions imaginé, et loin même de ce que je porte d’habitude. Mes préférences étant dans la simplicité soignée, avec des pièces que j’allies et accessoirisent, j’admets ne sortir que rarement de ma zone de confort – car les occasions se faisant plus rares quand on a une vie rangée à mille lieux de celle plus dérangée de mes folles années, ô nostalgie ennemie – et, de ce fait, je sais ce qui me va et ne me va pas. Pour ma décharge, j’ai fait mes premières armes dans un milieu ultra strict où l’originalité vestimentaire, et même l’originalité tout court, n’était pas de mise et cela m’est en quelque sorte resté, même maintenant alors que j’écris des articles de mode. Ainsi, en arrivant au show-room, j’étais parti pour essayer le classique mais toujours magnifique manteau Long Harry, pour son bleu et sa coupe. Somme toute, une pièce déjà vue dans ma garde-robe personnelle, ressemblante à tant d’autres, mais dont je ne me lasse pas et qui fait toujours son petit effet dans mon entourage tant sa sobriété sert son élégance. De son œil avisé, Adrien me fait tester un manteau d’une couleur que d’habitude j’évite : le caramel. Pour m’en convaincre, il me fait sortir dehors pour mieux apprécier la luminosité, me sort le miroir sur pied, me prend en photo et… ça fonctionne. J’aime. Nous vous ferons un test plus détaillé du manteau plus bas.

Les choses ne s’arrêtent pas là et, après le manteau, c’est d’autres vêtements qui prennent le relai. Au final, le look que nous vous présentons aujourd’hui, c’est Adrien qui l’a constitué pièces par pièces en m’en faisant essayer, enlever puis essayer d’autres. Il savait où il allait, il voulait parfaire un look me correspondant. Les looks, c’est aussi ce qui fait une plus-value de Paname Collections qui les propose et les vend par « pack » – rares sont les marques le faisant. Dixit l’ami Adrien : « Nous montrons à nos clients comment porter des vêtements qu’ils n’auraient pas osé acheter grâce à nos looks ». Vous pouvez ainsi investir dans plusieurs pièces, deux ou trois, constituant un de ces looks et qui vous reviendront moins cher… Cela vous rappelle quelque chose ? Vous voyez où nous voulons en venir ? Nous pensons évidemment aux capsules, les vôtres, dont nous parlions en début d’article tant les pièces de la collection de Paname se prêtent à cette philosophie efficace et minimaliste, car elles ont été pensées pour être des intemporels modernes, pour servir plusieurs looks. Et certains de ces looks proposés par Paname ont leur petit nom, comme un thème à la Cristina Córdula chaque semaine dans ses Reines du Shopping – référence faite quelques lignes plus haut : « Je veux faire bonne impression », « Une virée au stade », « Chic le Friday wear », « Je sors sans mon attestation », « Une promenade dominicale »… (Un intrus s’est glissé, vous devinerez par vous-même lequel).

Pour aussi plus de visibilité sur ces nombreux looks panamiens, vous pouvez jeter un œil sur le lookbook, très fourni et en ayant pour tous les goûts.

Et même sans suivre ces looks, au demeurant fort chics, vous pouvez créer le vôtre via le site de Paname.

Point intéressant et important à noter : sur Paname Collections, plus vous achèterez de pièces et plus leur prix sera dégressif. Les prix, d’ailleurs, qui restant constants toute l’année. C’est une référence au prochain Black Friday de cette fin de mois, auquel beaucoup des marques dont nous vous avons parlées dans notre série d’articles s’opposent pour des raisons évidentes d’écologie et de refus du consumérisme à outrance de notre société capitaliste – je parle en communiste, ce que je ne suis pas –, préférant son jumeau bénéfique : le Green Friday.

Nos tests de produits

Manteau Long Paolo

Nous commencerons ce test par un point que d’ordinaire nous n’évoquons qu’à la fin : le prix. 290 €. Autant vous dire de suite, et vous le comprendrez en lisant ce qui va suivre, que c’est un des rapports qualité-prix les plus concurrentiels du marché quand on sait que le prix d’un manteau de facture correcte, d’une gamme qui vous durera plusieurs hivers, ne commencent qu’à partir de 300 €. Et encore, c’est un minimum pour une pièce correcte mais sans plus, sur laquelle on fait fi des finitions, matières environnementales, et conditions de fabrication à l’autre bout du monde pour réduire les coûts. On ne citera aucune marque, ce serait vilain.

Fidèle à sa réputation d’efficacité et de bannissement du trop d’intermédiaires, Paname Collections a pensé son manteau long en travaillant sur une production en circuit court 100% traçable. Ainsi, la laine provient de moutons portugais élevés en pleine nature dans de petites exploitations, tondus avec amour dans le respect qui leur est dû. La laine est ensuite filée et tissée toujours au Portugal, on ne s’embarrasse pas à faire faire un tour du monde ou même seulement un tour d’Europe à ce manteau pour le concevoir, en se passant entre artisans le relai de sa fabrication jusqu’à nous arriver en tant que destinataire final. Sur la réception d’ailleurs, nous apprécions la housse fournie avec et même le cintre, pratique pour protéger le manteau et le ranger après l’avoir nettoyé – en respectant les consignes d’entretien données par Paname – à l’arrivée des plus beaux jours en attendant le retour de l’automne dans quelques mois. C’est toujours dans ces petits détails que l’on distingue les marques de qualité, celles qui ne font pas que vous vendre un vêtement mais qui également vous donne les moyens et les conseils pour l’entretenir et faire que vous n’irez pas en racheter un nouveau de sitôt.

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Paname Collections décrit son long manteau Paolo comme un « poids lourd », car le poids de son drap de laine est de 750 g/ml quand la moyenne des autres longs manteaux de cette catégorie est comprise entre 400 et 500 g/ml. Certes, cela rend la toile du manteau épaisse, et cette dernière maintient ainsi bien la chaleur sans laisser passer l’air, en plus d’être déperlante, mais nous ne sommes pas non plus impressionnés par son poids qui, certes est conséquent, mais pas trop lourd pour autant. C’est le cas pour certains manteaux, ce qui peut s’avérer être un défaut à force d’usage, surtout qu’ils sont généralement trop épais, et c’est là un défaut que le manteau Paolo a su éviter.

Une fois le drap de laine réalisé, la conception du manteau part en Europe de l’Est. Comme présenté plus haut, Paname ne cherche pas l’originalité et c’est pour cela que son manteau mise sur une élégance efficace : pas de détails inutiles, juste une coupe droite et une belle couleur caramel moins neutre que ce qu’elle paraît – il suffit de voir les photos, et se rendre compte de l’effet qu’elle donne dans la lumière, et comment elle ressort avec les briques de l’école devant laquelle nous avons réalisé le shooting. À l’intérieur aussi, on apprécie cette élégance épurée : une simple doublure en poly-viscose bleue nuit et des coutures gansées – idéales pour soigner les finitions, en évitant de surfiler les bords. Et ces détails qui prouvent le sérieux de la réalisation du manteau, comme la doublure semi-doublée papillon au haut du dos pour un meilleur confort de mouvement, les poches passepoilées à rabat – en tout, le manteau compte cinq poches : deux intérieures et trois extérieures –, ainsi que les boutons en polyester recyclé.

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Au showroom de Paname Collections, essai avec Adrien d’un look monochrome bleu.

Avec Paolo, on reste sur du basique sobre, soft, élégant. Un basique, donc une base, pour plusieurs formes de looks : chic avec une chemise, une veste et une cravate, casual chic avec une seule chemise, casual décontracté avec un pull… Ce manteau s’accorde avec beaucoup de possibilités justement car sa couleur et sa sobriété font qu’il n’est pas difficile de l’accorder. À l’heure du layering, l’art de combiner différentes couches de vêtements d’une façon harmonisée, nul doute que Paolo vous sera un allié efficace. Et comme l’objectif de Paname est qu’il vous dure « plusieurs années », il vous sera donc un allié dans la durée.

Voir le manteau long Paolo chez Paname Collections.

Pantalon Velours côtelé Winston

Élémentaire que cette pièce avec qui vous partagez le nom, mon cher Winston ! Essentielle ! Et pourtant, le velours côtelé était, il n’y a pas si longtemps, une matière abjurée par les jeunes gentlemen que nous sommes. Souvenez-vous qu’elle nous inspirait le « vieux », le « sérieux », le « triste » et le « pas fun ». Bref, on ne la « kiffait pas » ! Elle était préférée par nos grands-pères et nos vieux profs ; elle était déclinée en vestes, manteaux, chemises et pantalons dans des couleurs ternes en kaki, marrons, bleu trèèès foncé… Elle était aussi une éponge à la transpiration et aux odeurs de vieux tabac. Et quand elle était sous la forme de veste ou de manteau, elle était indissociable des coudières en cuir. Tout compte fait, un parent bien mal-aimé de notre vestiaire, qui méritait d’être brûlé sur le bûché du fashion faux-pas.

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Et qu’est-ce qu’Adrien nous a trouvé ?… Un pantalon velours côtelé de couleur kaki ! Ce qui est drôle, c’est que j’ai commencé à écrire mon test sur ce produit sans avoir lu la description qui y était faite par Paname Collections sur son site, et c’est comme si Adrien me répondait directement : « N’y a-t-il pas que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ? Aujourd’hui chez Paname Collections, on t’emmène chez le psy ! Si tu es encore traumatisé par le mauvais costume en velours côtelé de ton prof de philo, viens donc essayer ce pantalon Winston qui te fera retourner ta veste ». Soit. Les grands esprits, sans prétention aucune, se sont rencontrés via une conversation mentale interposée.

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Les temps ont changé, c’est bête et bateau à écrire mais c’est ainsi. Et quand on se rappelle nos belles années de notre belle jeunesse, le lycée des années 2000 où porter ne serait-ce qu’un mouchoir en velours côtelé aurait fait de vous le plouc de la cour, on se rappelle aussi combien ces années ont apporté leurs doses de mauvais goûts (mais si, mais si : les jeans taille basse et le baggy portés ras-les-genoux, la Nike Air Force One, les « bijoux » bling bling façon 50 Cent… pour ne citer qu’eux ! Et encore, on vous fera grâce de citer des exemples du vestiaire féminin qui a assurément été pire que le nôtre). Ces années n’ont donc pas de leçons à nous donner. Au moins, contrairement au style décrié de ces années, le velours côtelé peut se vanter d’être resté, lui, d’avoir résisté et d’être revenu en force. Car si la matière est là, toujours et on ne peut rien y faire, les coupes ne sont plus si larges que dans le temps.

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Justement, la coupe de Winston est de celle que nous apprécions : serrée sans mouler, ajustée sans cintrer, juste fuselée (c’est-à-dire ample au niveau du bassin et qui va se fuseler pour aller jusqu’à se rétrécir vers le bas).

Au premier essayage, on sent que la toile est compressée et qu’il faudra quelques mouvements – une série de squats lents me concernant, très efficaces pour détendre la maille d’un pantalon neuf – pour qu’elle se desserre et se fasse à mes jambes et ma taille 34. Et à partir de là, quel bonheur et quel confort. Winston est un pantalon doux, couvrant, qui tient chaud en restant respirable, aussi agréable à porter à l’intérieur tant sa douceur fait penser à un pantalon de cocooning façon bas de pyjama ou un legging de sport, qu’il est agréable à l’extérieur pour marcher quelques heures et avec style – toujours. Ce confort dans les mouvements de jambes est dû à son élasthanne (2%). On oublie vite la connotation vieillotte de la pièce au profit de sa qualité, bien réalisée et bien coupée, et pas si vieillotte car les rayures sont plus fines et plus discrètes que celles des pantalons de nos grands-pères.

Le jean, dont on parle souvent sur Gentleman Moderne pour le donner en exemple, est un essentiel de votre vestiaire. En deuxième pantalon, ce serait plutôt le chino. Le pantalon velours côtelé tel ce Winston se pose en alternative convenable et, comme dit Paname, « un chouïa plus habillé et texturé ». Nous sommes bien d’accord, nous sommes convaincus : il se démarque sans trop se démarquer, il jouit de cette élégance discrète qui sied aux pièces de votre capsule. Et pour 99€, il les vaut largement au regard de sa qualité. Si après le kaki vous fait horreur, Paname Collections le propose dans d’autres couleurs toutes aussi légères, tout aussi essentielles pour se combiner avec d’autres vêtements.

Voir le pantalon Winston chez Paname Collections.

Pull Arthur – Col cheminée Merinos

Indiscutablement, le pull à col roulé est une pièce qualifiable de « classe » en plus d’être confortable, en plus de protéger notre gorge du méchant froid d’hiver. Généralement, il s’adresse à une catégorie de Gentlemen qui misent sur le classique chic et décontracté, et les marques de vêtements même les plus généralistes proposant cette pièce s’assurent que celle-ci demeure simple dans des couleurs neutres et des coupes ajustées – car quand c’est moulé… laissez tomber. Celles ayant essayé de dénaturer cette pièce s’y sont généralement cassé les dents, et leurs tentatives ne sont pas restées dans les mémoires. Il suffit de seulement taper « Pull à col roulé homme » sur un moteur de recherche, et d’aller dans la catégorie « Images » ou « Achat » pour se rendre compte de la sagesse de cette pièce qui ne connait pas l’originalité, dans les couleurs, coupes et matières, et c’est tant mieux.

Pourtant, le pull à col roulé n’est pas fait pour tout le monde, et j’en suis la preuve. Avec mes épaules larges et mon cou court, le col est généralement trop grand et remonte trop haut, gâchant l’élégance escomptée. Et c’est chose pire en repliant le col, qui du coup tient trop chaud et a le même effet de nuire à cette élégance.

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Une alternative aux rejetés du pull à col roulé que nous sommes est le pull à col cheminé, tel celui de Paname Collections qui lui a donné le prénom d’Arthur. Cette alternative, si on peut l’appeler ainsi, est assez récente car ce modèle de col était pratiquement inconnu il y a quelques années. Il s’est ensuite vite répandu pour se démocratiser. Et pour cause, il reprend les avantages du pull à col roulé mais sans les inconvénients de ce dernier : les coupes sont les mêmes, c’est-à-dire ajustée pour mettre en valeur notre silhouette, les matières et les couleurs aussi et, même si le col est plus petit, l’effet reste le même : le pull dessine bien le bas du coup en partant de l’encolure. Paname Collections décrit son petit Arthur par ces mots : « Moins conservateur qu’un col rond et moins guindé qu’un col roulé, ce pull définitivement rock à l’avantage de mettre ta carrure en valeur ». Des mots qui résument les nôtres.

Arthur est fait à 100 % de cette laine à la mode dans le secteur du vêtement écolo : le mérinos. On l’aime car elle est naturelle, thermorégulant et antibactérienne ce qui explique pourquoi elle respire sans être trop légère et qu’elle ne retient pas les odeurs. Qui plus est, elle vient du mouton mérinos dont l’exploitation est généralement contrôlée. La preuve avec Paname qui fait faire son pull par nos amis et experts italiens, chez le prestigieux filateur Tollegno 1900 qui leur fournit cette laine extra-fine irrétrécissable. Puis, le pull est tricoté à Venise en une seule fois, contrairement à d’autres modèles concurrents dont la fabrication est faite en parties et où le torse et les manches sont tricotés séparément, ce qui rend invisibles ses contours et ses quelques coutures.

Pull

À l’usage, les qualités de cette laine sont appréciables : légèreté, souplesse, et aussi douceur. C’est un pull qui tient chaud mais dans lequel on ne transpire pas.

Naturel et confortable, élégant et s’adaptant à beaucoup de looks, le pull Arthur est, comme ses cousins Paolo et Winston testés plus haut, de ces pièces intemporelles, modernes, classiques et indémodables qui peuvent facilement intégrer votre capsule. Qui plus est, à seulement 99€, son rapport qualité-prix est appréciable quand on tient compte de sa qualité et de sa fabrication écologique par des experts italiens. Un must.

Voir le pull Arthur chez Paname Collections.

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