Plus d’un an déjà, fin septembre 2020, que Gentleman Moderne était convié à l’inauguration de la boutique de la nouvelle marque de vêtements BELLEVILLE MANUFACTURE. En juillet dernier, nous présentions leur première collaboration avec la marque JAGVI, laquelle proposait le Polo Tricot Coton.
Polo qui fut testé et approuvé par nos soins dans un précédent article. À cet égard d’ailleurs, nous ne referons pas, par la présente, l’historique de BELLEVILLE MANUFACTURE et vous invitons plutôt à cliquer sur le lien pour le lire.
Les saisons se suivent ainsi que les collaborations avec cette très jeune marque. Et c’est aujourd’hui avec MADAME que BELLEVILLE MANUFACTURE a décidé d’allier son savoir-faire en se concentrant sur une pièce qui, déjà souligné par Gentleman Moderne, est iconique quand elle est sobrement blanche voire noire, mais se démarque, personnalise une tenue et extériorise la personnalité de celui qui la porte quand elle aborde un dessin, un graphisme. Ce qui est le cas ici.
Et quelle accessoirisation ! Par Madame, excusez du peu. Personnellement, pour l’enfant de Berlin que je suis, habitué aux graffs sous toutes les formes, sous tous les murs urbains et de toutes les dimensions, et mesurant la portée universelle, libre et infinie de cette forme d’art – qui n’est pas du vandalisme, je le défends –, porter une œuvre de Madame via un t-shirt est une fierté tant j’admire son travail depuis des années. L’artiste affectionne les formes de collages de pièces variées (vieux papiers, publicités et magazines pornos des années 60 & 70…), dans des non-sens maitrisés d’où en résultent des œuvres baroques dans des genres punks et grunges ; elle sévit dans des quartiers parisiens qui lui sont chers tels le Marais, Montmartre, Ménilmontant, Oberkampf… et Belleville. Comme par hasard.
Si elle fait découvrir son art via les murs de la capitale, elle ne se découvre en revanche que très rarement. Tel Banksy, c’est une artiste anonyme.
Résultat : on peut aujourd’hui s’offrir un Madame et mieux encore : l’arborer en le portant. Et ce pour un peu moins de 100€. Pour un simple t-shirt à ranger du côté des basiques de votre garde-robe, avec une couleur unique, nous vous dirons que c’est bien trop cher. Ce genre de t-shirt ne doit pas dépasser les 50€. Mais s’il s’agit d’une pièce plus rare d’un artiste, et/ou une pièce souvenir comme par exemple celui de votre groupe de musique préféré acheté lors de leur concert, nous pouvons nous permettre de mettre plus. C’est le cas ici, avec le t-shirt BELLEVILLE X MADAME.
Alors à ce prix, nous sommes en droit d’attendre une qualité irréprochable. Et c’est plutôt le cas. Nous ne passerons pas des heures à parler du produit tant il est facile de tester, à première vue et aux premiers touchers, un t-shirt. Ici déjà, le simple fait que ledit t-shirt soit réalisé dans un jersey de coton biologique certifié Oeko-Tex nous rassure sur la qualité du produit. Ce qui ensuite ne se dément pas au moment de l’enfiler. Son jersey est épais mais souple et doux, il passera donc les maintes utilisations et les lavages réguliers qui fragilisent et usent plus rapidement ce qu’est l’une des pièces les moins pérennes de notre garde-robe. D’ailleurs, avec un grammage (l’unité illustrant le poids par m2 du t-shirt) de plus de 200g/m2, les chiffres parlent d’eux-mêmes : un t-shirt de qualité haute a un grammage compris entre 165 et 200g/m2 ; au-delà, il s’agit d’un t-shirt de très haute qualité. Ce qui est donc le cas avec ce t-shirt dont le grammage est de 240g/m2.
En plus fabriqué et sérigraphié en Seine Saint-Denis, nous sommes autant rassurés de sa provenance.
Sur les finitions, nous les apprécions : le surfilage est clair sur tous les bords, les points sont serrés au niveau des coutures, celles-ci sont nets et sans bavures, et la pièce comporte une bande de propreté à l’intérieur du col (tous les t-shirts n’ont pas ce détail).
À porter, nous apprécions sa coupe ajustée – ici en taille L –, près du corps et soulignant la silhouette sans compresser cette dernière – une faute de goût constatée notamment chez certains sportifs, fiers de faire ressortir par des t-shirts trop cintrés le fruit de leurs efforts en salle.
En bref, une pièce joliment simple et suffisamment rare pour que l’on puisse craquer dessus, et se l’offrir avant qu’elle ne devienne – un pari que nous tenons, vu la notoriété sans cesse montante de Madame – un collector.