Il y a quelques semaines, soit en 2020, nous consacrions un article à la marque MONTLIMART, à son histoire, son éthique et l’un de ses plus beaux produits qu’est le blazer ECHO qui fut notre coup de cœur. Et nous vous promettions de parler d’une de leurs pièces best-seller qui, victime de son succès, se trouvait à l’époque en rupture de stock. C’était la Chelsea boots MONTPLUIE. Nous vous avions alors promis un test de cette dernière, c’est aujourd’hui chose faite.
Les bottes de pluie en forme de bottines ont la côte cet hiver et plusieurs marques en proposent (Tommy Hilfiger, Aigle, Tamaris…), mais MONTLIMART a été une des marques précurseurs qui a compris avant cette mode l’intelligence d’allier la praticité d’une botte avec l’élégance d’une bottine, ici une Chelsea, en reprenant son design mais en la fabriquant dans une matière 100% imperméable. Pour l’adorateur des Chelsea qu’est l’auteur de l’article, autant qu’il est breton adorateur des balades sous la pluie sur le bord de mer, c’est faire d’une pierre deux coups. Il peut autant sortir un jour de crachin breton ou de grosses pluies diluviennes sans sacrifier son élégance, autant qu’il peut sauter dans les flaques sans abimer ses chaussures.
Composition. Les MONTLPLUIE, de fabrication française – l’habituel petit drapeau l’atteste – comme d’ailleurs le reste de la collection de MONTLIMART, sont faites à 100% en polymère recyclé, un bioplastique censé remplacer les plastiques dérivés du pétrole qui polluent atrocement notre écosystème. Son plus : il est facilement recyclable. Son gros plus : il est recyclable indéfiniment. D’où le titre de cet article. Vos Chelsea boots MONTPLUIE, une fois usées jusqu’à la semelle, renaîtront de leurs cendres telles un Phoenix et vous survivront. Quelle pièce de votre garde-robe peut en dire autant ? Un procédé simple qui rappelle l’adage de chimie : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Arrivées au terme de leur longue marche, les Chelsea seront ainsi broyées et le polymère sera réinjecté dans leurs moules d’origine pour créer une nouvelle paire. Un processus répétable à l’infini et au-delà, on vous dit.
Sur l’esthétisme, point de surprise. La forme de la Chelsea, si épurée et si efficace ce qui fait son élégance un peu rock, est ici respectée : des bouts arrondis, des élastiques latéraux, jusqu’à la languette au niveau des chevilles pour faciliter le chaussage. Les élastiques latéraux sont d’ailleurs un élément de personnalisation proposé par la marque en plus des couleurs en noir, en bleu et en marron : les bandes élastiques sont soit d’un joli bleu écossais (notre modèle choisi, notre préféré), soit de fins liserées gris. Restant sur l’esthétisme et rebondissant sur la composition évoquée dans le paragraphe plus haut, il faut vraiment se pencher pour voir que nous n’avons pas à faire à du cuir, car le polymère est si épais et les couleurs si foncées que l’on pourrait s’y méprendre. En main, c’est dans le test détaillé que la boots trahit sa fonction première d’être une chaussure solide pour affronter les intempéries, par le touché et par la couture collée traversant la trépointe jusqu’au haut qui est voyante – un peu trop peut-être. Pour finir sur l’autre petit moins que nous avons relevé mais qui est personnel, nous aurions préféré une étiquette « MONTLIMART » au niveau des talons un peu plus discrète.
Test en mains fait, place au test aux pieds. D’amblée, on sait que la Chelsea a une semelle plus épaisse que la normale, ce qui fait qu’on se sent plus élevé mais ce qui ne nuit pas à notre confort. Comme pour chaque test de pièces que nous autres Gentlemen faisons, nous attendons une bonne journée voire deux pour apprécier le confort de ladite pièce particulièrement les chaussures et, après plusieurs heures dans Paris un jour de pluie – à chercher les cadeaux de Noël pour la petite famille, c’est dire si la marche ne devient pas un marathon –, la MONTPLUIE passe le test du confort haut la main. Les pieds sont bien arrimés, bien au chaud.
Nous avions repéré ce modèle lors du dernier Salon du Made in France en 2019, modèle qui nous a été présenté en personne par les deux fondatrices themselves de MONTLIMART, et c’était avant de les recevoir et les tester. Ce qui nous avait déjà le plus épaté était le prix : 80 € et seulement 80 €. Pour une paire originale, élégante, pratique autant qu’esthétique, de surcroît écologique et made in France, nous en étions – sans exagération – bluffés. Pourtant, et heureusement, un tel prix n’est pas bas au détriment de la qualité et c’est même tout le contraire.
Conclusion : une affaire à faire, pour une paire qui ne s’usera pas de sitôt et qui, même quand elle le sera, pourra être recyclée encore et encore, et qui s’entretient au quotidien très facilement – un coup de chiffon humide pour nettoyer la gadoue et la Chelsea rebrille.
Et n’oubliez pas la règle de MONTLIMART : pour chaque produit acheté, cent abeilles parrainées !
Belles chaussures… mais j’aime aussi bien ton style. C’est quoi la marque de l’imper et de la casquette? Merci !
Hi Dimitri. Merci 😉
Pour le trench, c’est un Hugo Boss.
Pour la casquette/gavroche, c’est une Agnès B.
Bon week-end.