Porto, une escale parfaite pour les ponts de mai

C'est beau une ville au soleil

Le joli mois de mai est propice aux escapades dépaysantes. Les ponts se multiplient, les occasions de découvrir de nouvelles destinations aussi. Grand amateur du Portugal depuis une première escale très réussie à Lisbonne et une semaine enchanteresse dans l’Algarve, j’ai remis le couvert à Porto. À 2 heures d’avion, un léger décalage horaire d’une heure n’empêche pas de gouter à la boa vida locale. La légendaire amabilité portugaise a encore fait des heureux, état des lieux de 4 jours extatiques.

Porto est une ville de taille moyenne. Un long week-end est amplement suffisant pour en découvrir ses trésors et ses ruelles escarpées. Les veinards prendront le temps de découvrir la vallée du Douro, tout aussi reconnue pour ses paysages de vignes rappelant la dolce vita de Toscane. Ville très pentue et vallonnée, Porto longe le Douro, fleuve aux ponts majestueux. Les touristes de passage préfèreront le cadre balisé du centre historique et des rives du Douro. Le port à l’embouchure mériterait également une visite, peut-être une autre fois!

Quelques lieux emblématiques sont des passages obligés. Du haut de ses 75 mètres, la Torre dos Clerigos offre un panorama à 360° sur la cité. Tout aussi voyant, la Se (cathédrale) est une église forteresse du XIIe siècle visible de tous lieux. Chanceux que nous étions, les orgues centenaires se sont mises à jouer du Bach, deux écrans retransmettant les manœuvres acrobatiques de l’organiste jouant avec les deux mains et les deux pieds… impressionnant! Les ruelles touristiques comme la rua das Flores ou la rua Santa Catarina proposent des magasins et cafés où se languir… tout à fait dans l’esprit printanier de la cité !

Mais le joyau de la cité se situe sur les rives. La rue de la Ribeira est une balade pittoresque et colorée, avec ses terrasses assaillies de locaux et de touristes. Elle offre aussi une vue imprenable sur le pont Luiz 1er. Ne pas faire attention aux multiples rabatteurs qui sollicitent sans cesse les passants et se concentrer sur le panorama, ces maisons colorées et ces murs majestueusement défraichis –voire décrépis. Car c’est une spécificité de Porto. Beaucoup d’immeubles sont laissés à l’abandon, des fenêtres sont murées et font penser à un lourd héritage, peut-être trop lourd pour les capacités d’entretien de la ville.

Des bâtiments modernes jouent le renouvellement. Le plus marquant reste la Casa de Musica, d’une blancheur écarlate et d’un design surprenant, un peu excentrée. Les courageux tenteront la balade à pied sur l’avenue Boavista ou se rabattront sur le métro ultra moderne/ultra propre/ultra pratique pour se déplacer en toute décontraction. Avec ce métro, il est aussi possible de passer de l’autre côté du Douro pour visiter la villa de Gaia. Les curieux pourront alors emprunter l’incongru téléphérique qui mène tout en haut de la colline. Vue plongeante assurée sur le centre historique de Porto. Le soleil aidant, les petites balades donnent un aspect authentique à la découverte de la ville.

Pour se loger, l’offre proposée sur les sites Internet est multiple et variée. J’avoue avoir succombé aux charmes de la Pousada do Porto / Palacio do Freixo. À quelques encablures du centre, bénéficiant d’une situation idéale sur les bords du Douro et proposant un service de shuffle pour se rendre / revenir du centre, le dépaysement est assuré. Service avenant, personnel dévoué, un séjour court peut permettre de se laisser aller à un peu de faste… pour quelques jours seulement. Je recommande d’ailleurs le restaurant de cette vénérable institution et son vino verde tout à fait sympathique.

Pour des repas typiques et authentiques, je recommande deux adresses qui valent le détour. La première séduit surtout pour son cadre. Le restaurant O commercial est accolé au Palacio da Bolsa et bénéficie d’une verrière impressionnante, la cuisine est avenante mais pas rocambolesque. La deuxième est nichée à quelques encablures de la Praça do Infante D. Henrique. Le restaurant Forno Velho est un vrai coup de cœur gastronomique à prix très raisonnable. Les crevettes aux asperges et au curry, les petits légumes au fromage à la truffe, les côtes d’agneau, le fondant à la banane… il faut se laisser tenter !!! Le cadre mêle modernité et classicisme, le service est pro, une adresse incontournable pour manger une cuisine portugaise inspirée et enivrante.

Je finirai par le clou du spectacle. Porto est jonché de pâtisseries qui proposent une ribambelle de douceurs. En bon touriste, j’ai jeté mon dévolu sur la spécialité portugaise la plus connue: le Pastei de Nata. Prenez le tout juste préparé et chauffé, c’est une tuerie. Une enseigne à la mode en fait son fer de lance pour conquérir le monde : Nata. Et comme le dit si bien le slogan : The world needs Nata. Je ne pourrai pas être plus d’accord. Agrémentée d’une petite pinte de bière locale (la Super Bock pour les intimes) et lové sur un siège ensoleillé sur les rives du Douro, la définition du bonheur est toute trouvée.

Les touristes sportifs apprécieront aussi la balade en vélo sur la côte Sud du Douro, ceux pantouflards préfèreront le voyage en bateau pour découvrir les 6 ponts surplombant le Douro. Les aventureux tailleront la route vers la vallée du Douro, les studieux arpenteront les musées de la ville et admireront les Azulejos disséminés dans la ville (céramiques peintes présentes sur tous les murs et surtout dans la salle des pas perdues de la gare Sao Bento), les gastronomes multiplieront les expériences culinaires. Porto est une ville qui ne demande qu’à être découverte!

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