Paul McCartney au Stade de France: un sommet de musique, de partage et de passion

Paul McCartney

Paul McCartney est vivant. Il est également éternel, bouillonnant, facétieux. Le Stade de France a bruyamment et joyeusement résonné de sa forme olympique pendant presque 3 heures. Le Beatle ne fait pas ses 72 ans, il rajeunit et nous avec. Récit d’une soirée Rock’n’Roll inoubliable où les décibels et les mélodies ont enchanté la foule. Jeudi 11 juin, McCartney a mis tout le monde d’accord, il est un showman d’exception.

Rempli jusqu’au plafond, le Stade de France rassemblait jeunes et moins jeunes dans une belle communion musicale. Certains ont certainement vu l’inoxydable bassiste / pianiste / compositeur / guitariste pour la 20e fois. Car Paulo aime se donner à la foule, sans retenue ni économie. D’autres écoutent ses (très) nombreuses oeuvres depuis une vingtaine d’année et l’ont découvert en chair et en os pour la première fois. Moment inoubliable, je ne suis pas prêt de m’en remettre; Après les Stones en septembre dernier, je continue dans ma veine sixties avec joie.

Qui est Paul McCartney? D’aucuns le placeront tout en haut du panthéon des compositeurs rock du XXe siècle. Le plus grand auteur d’hymnes immémoriaux, de ballades enchanteresses et toujours debout plus de 50 ans après ses débuts au Cavern Club liverpuldien. Aux côtés de John Lennon, il a bâti le plus grand groupe de rock de tous les temps et n’a depuis jamais arrêté de composer et de jouer. Hey Jude, Let it be, Blackbird, Live and Let die, Yesterday et tant d’autres c’est lui. J’avais préparé ma setlist idéale des chansons que je souhaiterais entendre pendant le concert, je n’ai pas vraiment été déçu.

Le résultat est éloquent: 3 heures de show, une quarantaine de chansons, une bonne moitié de chansons des Beatles, une autre moitié de compositions personnelles avec ou sans les Wings. Beaucoup de classiques, trop selon certains, mais hey! J’ai préféré entendre les incunables de Sergent Pepper plutôt que des chansons plus récentes qui ne me parlent pas. Quand je ne peux pas chanter à tue-tête, ça le fait moins… les nouvelles chansons sont sympathiques mais je ne les retiendrai pas. Alors qu’Ob-la-di-ob-la-da… j’adore.

Le concert débute sous un ciel clément et Macca reprend un bon lot de compositions récentes au milieu desquelles les Beatles ont une belle place. Eight days a week, We can work it out, The long and winding road, I saw her standing there. Paul n’hésite pas à s’adresser à la foule avec décontraction, un éternel sourire collé aux lèvres, visiblement heureux de prodiguer ses soins à une foule extatique. Les écrans géants renvoient l’image d’un quasi-adolescent blagueur en pleine récréation. Il reprend des monuments de la musique populaire? Mais non, juste quelques bafouilles qu’il a composé il y a déjà fort quelques décennies… rien de cérémonieux, il prend du bon temps et fait partager son plaisir d’être là. Magique.

Les hommages à ses amis des Fab Four déclenchent les hourras de la foule. Un Something débuté au Ukulélé pour Georges Harrison, un inattendu For the benefit of Mr Kite pour John Lennon, on repense avec émotion à ce Hall of Fame de compositeurs d’exception réunis dans les Beatles… Sergent Pepper est bien représenté, Abbey Road également , Let it be évidemment et le White Album n’en parlons pas. Lovely Rita, Hey Jude, Let it be, Eleanor Rigby, Taxman, Paperback Writer… c’est un best-of.

Mais j’avouerai que les moments les plus puissants du concert furent les chansons post-Beatles. Nineteen hundred and eighty five, Maybe I’m amazed et Live and let die m’ont scotché au siège. Le rythme percutant de la première, l’hymne d’amour à Linda pour le second, l’impressionnante pyrotechnie pour le troisième, waouaaaaaah. Si vous ne connaissez pas ces trois chansons… vous savez ce qu’il vous reste à faire. Paul s’est récemment essayé à la composition avec Kanye West et Rihanna, on aime ou on aime pas, on ne peut cependant PAS conclure qu’il n’a plus rien à dire. Il est le Godfather de la pop, reconnu de tous. Alors le voir jouer en vrai… soupirs…

J’avoue, j’ai fauté. Parti après Hey Jude pour choper le RER de retour qui promettait d’être surpeuplé quelques dizaines de minutes plus tard, j’ai manqué les deux rappels et la trilogie de fin d’Abbey Road Golden Slumbers / Carry that weight et The End. Pas bien… je les trouverai sur le net! Surtout qu’Abbey Road est un album que j’affectionne particulièrement. Une sorte de double peine…

Au final, un concert d’anthologie qui prouve par l’exemple que Paul nous manquera à tous quand il ne sera plus là. Il sera alors temps de le déifier et d’écrire à sa mémoire car il aura gagné sa place dans l’éternité. Je n’avais que peu de doutes, le concert d’hier soir n’a fait que le confirmer… Paul McCartney est unique et qui sait ce qui pourrait encore sortir de son esprit fécond? Pourvu qu’il nous reste encore longtemps!

PS: pour bien vous rendre compte de l’ambiance de fou pendant le concert, prussique extraits captés avec mon téléphone. Dont un Live and let die inoubliable…

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