À l’école, à la télévision ou encore sur internet, on entend souvent parler du consentement. En effet, tristement sur le devant de la scène suite à des abus dans de multiples milieux, le consentement est au cœur des actualités. Mais qu’est-ce que le consentement ? Qui concerne-t-il ? Quels sont les abus au détriment du consentement et comment se faire aider en cas d’abus ? Voilà de nombreuses questions très importantes auxquelles le Gentleman moderne va répondre dans cet article.
Le consentement sexuel, qu’est-ce que c’est ?
Tout d’abord, il faut différencier la notion de consentement générale, de la notion de consentement sexuel, plus spécifique.
La notion générale de consentement
Le verbe consentir est un synonyme des verbes accorder ou encore autoriser. Cela signifie que l’on est d’accord avec quelque chose, et qu’on le fait savoir de manière explicite. Bien sûr, cela signifie que la personne a d’abord été informée des conséquences possibles, et est d’accord avec les risques et la situation.
De manière générale, le consentement d’une personne est obligatoire pour tout. Vous ne pouvez par exemple par forcer quelqu’un à dire ou à faire quoi que ce soit. Vous ne pouvez pas prendre quelque chose à quelqu’un sans son autorisation, ou encore, divulguer une photo de lui sur internet sans son autorisation.
Ainsi, la notion générale de consentement correspond au fait d’être d’accord avec ce qu’il se passe.
Le consentement sexuel plus précisément
Dans le cas du consentement sexuel, on parle du fait que vous soyez d’accord avec certains gestes, en lien avec une relation de nature amoureuse ou sexuelle.
Attention, le consentement sexuel ne concerne pas seulement le rapport sexuel et la pénétration, mais tous les gestes avant cela, de la caresse au baiser. Ainsi, vous devez donner votre consentement et avoir celui de votre partenaire, pour vous embrasser, pour vous caresser, pour les préliminaires ou l’acte de pénétration.
Le consentement peut être donné pour certains gestes, et pas pour d’autres, par exemple, j’accepte d’embrasser, mais ne souhaite pas aller plus loin, ou, je veux bien faire les préliminaires, mais pas de pénétration. Le consentement peut aussi cesser au cours de l’acte sexuel, à partir du moment où la demande d’arrêt de l’acte est réalisée (par des paroles ou des gestes) l’acte sexuel doit cesser.
Aussi, le consentement, ou le non-consentement, n’est pas obligatoirement donné de manière verbale, mais il doit être clair, dans les réactions, les gestes ou l’attitude par exemple. Une personne n’a pas besoin de se débattre pour expliquer qu’elle ne consent pas à un rapport (certaines personnes restant tétanisées par la peur). Il s’agit donc d’une écoute mutuelle. Une personne qui ne dit rien ou ne fait rien ne donne pas son consentement pour autant.
Qui est concerné par le consentement sexuel ?
Le consentement sexuel concerne absolument tout le monde, homme comme femme, peu importe l’âge.
Seuls les moins de 16 ans sont considérés comme trop jeune pour délivrer un consentement éclairé. Et ce consentement commence à 16 ans pour les jeunes qui auraient des rapports avec des jeunes du même âge, celui-ci ne vaut pas en cas de grand écart d’âge puisque cela devient un crime, malgré l’autorisation du jeune, et même des parents.
À moins de 12 ans, le consentement n’est jamais considéré comme valide, car le jeune est trop vulnérable. À 12/13 ans, l’écart d’âge maximum permis est de 2 ans d’écart. À 14/15 ans, l’écart doit être de moins de 5 ans.
Dans quel cadre intervient le consentement sexuel ?
Le consentement sexuel intervient à tout moment dans la vie d’un individu, dans le couple, au début, pendant, ou après une relation, mais aussi en dehors du couple.
Le consentement est censé être un droit inné chez chaque être humain. Il peut être donné ou retiré à tout moment, même durant un rapport.
Celui-ci doit donc être accordé pour :
- Tout type d’attouchement, ou de caresse, n’importe où sur le corps.
- Tout type de baiser, n’importe où sur le corps.
- Les paroles et conversations en lien avec l’intimité, le corps et les relations sexuelles.
- La prise, l’enregistrement ou la diffusion de messages, images, vidéos en lien avec le corps, nu ou non, ou l’intimité.
- Les actes plus poussés, comme la réalisation de préliminaires ou de pénétration.
Quels types d’abus portent atteinte au consentement ?
Malheureusement, le consentement est une notion qui n’est pas toujours respectée. Ainsi, de nombreuses personnes sont, chaque année, victimes d’abus. Les abus les plus régulièrement rencontrés ont été regroupés dans un violentomètre : une échelle destinée à mesurer la violence, qu’elle soit verbale, psychologique, physique (dont sexuelle).
[wc_row] [wc_column size= »one-half » position= »first »] [/wc_column] [wc_column size= »one-half » position= »last »]Ainsi, on retrouve de nombreux comportements dans ce violentomètre, de la relation saine à la relation toxique.
Comme vous pourrez le constater, il existe de nombreuses façons d’abuser de la confiance et du consentement de quelqu’un, et cela ne concerne pas que les crimes et délits comme :
- Le viol,
- Les attouchements sexuels,
- Les revengeporns (le fait de diffuser des photos intimes pour se venger),
Cela concerne également tous les types de comportements de type :
- Chantage affectif,
- Insister jusqu’à ce que la personne ne cède,
- S’énerver de façon exagérée ou ignorer en cas de désaccord,
- Menacer,
- Chercher à contrôler, à manipuler,
- Et bien d’autres
Il paraît indispensable de prendre connaissance de cette infographie, et pourquoi pas, de l’enregistrer. En effet, certains de ces comportements peuvent être subis pendant suffisamment longtemps pour que ceux-ci paraissent normaux. Par exemple, le fait de vouloir contrôler la messagerie privée de son partenaire, ou avoir un véto sur la manière dont il/elle s’habille.
Quand les comportements violents sont acceptés et intériorisés, ils sont réitérés parfois, même par les victimes.
[/wc_column] [/wc_row]En cas d’abus, où trouver de l’aide ?
En raison des nombreux types d’abus dont vous pouvez être victime, il existe des nombreux moyens d’être aidé. En général, en cas d’abus, quels qu’ils soient (abus de confiance, de faiblesse, agression sexuelle, viol, violence domestique) le plus rapide est de vous rendre (ou de téléphoner) au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie la plus proche, afin de déposer plainte.
Si vous n’osez pas faire appel aux forces de l’ordre, vous avez aussi la possibilité de prendre rendez-vous chez un(e) psychologue. Celui-ci sera en mesure de reconnaître et de vous expliquer ce qui est normal et ce qui ne l’est pas. Il pourra aussi vous conseiller dans les démarches à suivre et vous accompagner tout au long de vos démarches.
Si vous savez déjà ce qui est normal ou non, mais que vous n’osez pas vous lancer seul, alors n’hésitez pas à aller voir un juriste, ou un avocat. Vous pouvez bénéficier de rendez-vous gratuits et rapides dans les Maisons de la Justice et du Droit de votre ville. Cela vous permettra d’expliquer votre situation et d’être conseillé dans les démarches de dépôt de plainte.
Pour les mineurs, la première démarche, bien qu’elle soit extrêmement difficile, c’est d’en parler à vos représentants légaux, et aux personnes chargées de vous accompagner au quotidien. Cela dans un premier temps, concerne en général les parents ou le représentant légal direct. Mais si vous n’osez pas le faire seul, cela peut aussi passer à travers :
- L’équipe pédagogique accompagnante (professeurs, surveillants, CPE…)
- Le professionnel médical (Infirmier scolaire, psychologue scolaire, médecin traitant..)
- N’importe quel adulte de confiance parmi vos proches (grands-parents, tantes ou oncles, parrain, marraine, parents d’amis…)
Quoi qu’il en soit, face aux abus, ne restez pas seuls, ne restez pas silencieux.
Vous êtes à présent arrivé à la fin de cet article sur le consentement, j’espère que celui-ci vous aura été utile. N’hésitez pas à nous partager votre propre expérience et vos conseils à ce sujet.