Jusqu’au 31 juillet, l’exposition « A taste of Rock » électrise l’Atelier Guy Martin. L’établissement gastronomique du chef 3 étoiles recouvre ses murs avec les clichés du photojournaliste Bruno Ducourant. Les stars sixties et seventies pour faire revivre l’âge d’or du Rock. Ses vibrants instantanés immortalisent une période mythique et rendront nostalgiques ceux qui ont vécu ces moments ainsi ceux qui auraient bien voulu les vivre. Grand adorateur du dieu guitare, le rédacteur bondissant a assisté au vernissage pour rencontrer l’artiste et partager sa passion pour la mythologie rock. Après les récents concerts d’AC/DC et de Paul McCartney, le Gentleman Moderne ne pouvait pas manquer cette occasion.
Niché rue Miromesnil au cœur d’un hôtel particulier, l’Atelier Guy Martin propose des cours de cuisine destinés à réussir toutes les recettes et à découvrir les astuces culinaires du chef du Grand Véfour. Il est également possible d’y déjeuner pour déguster des burgers maison que j’imagine inimitables. Mais ce que l’on connait moins, c’est la grande passion de Guy Martin pour le riff et les grands héros du Rock. Les différentes salles de l’atelier sont d’ailleurs dénommées Angie, Satisfaction et Stinky Fingers, les fans des pierres qui roulent apprécieront… Sa rencontre avec Bruno Ducourant est à l’origine de cette exposition à l’ambiance résolument classic rock. Journaliste photo pendant la glorieuse période des seventies, Bruno a assisté à des concerts mythiques, shooté des stars illustres et rédigé des articles pour les grands noms de la presse Rock nationale: les regrettés Best et Extra et le toujours vert Rock & Folk. Aujourd’hui, il expose ses photos et présente son ouvrage « My génération, only Rock’n’Roll? ».
Tout excité à l’idée d’échanger avec le témoin d’une époque bénie des dieux, je m’empresse de l’aborder et de rentrer dans le vif du sujet. La discussion débute par une photo de Led Zeppelin prise en 1969. A l’orée d’une carrière légendaire, les 4 membres jouent en live devant l’objectif du photographe. Bonzo se déchaine à la batterie, John Paul Jones gratte sa basse consciencieusement, le grand blond Robert Plant hurle au micro et le guitar hero Jimmy Page enchaine les riffs. Le noir et blanc est sublime, l’énergie et l’urgence sont palpables, ils allaient bientôt conquérir le monde et livrer des albums de feu. La discussion s’enflamme, les souvenirs affluent avec émotion, je n’en perds pas une miette. Bruno invite quelques privilégiés à une visite guidée pour prolonger le plaisir et délivrer des commentaires experts. Eric Clapton, BB King, Tina Turner, Mick Jagger, Frank Zappa, Roger Waters, les Who, mes yeux s’écarquiller devant tous ces clichés d’instants mythiques où les musiciens en pleine action font vibrer les foules. Je prends les photos en photo et demande où et quand elles ont été prises. Bruno Ducourant n’est pas avare en détails et explique l’art délicat du bon cliché au bon moment. Les photos sont splendides, les retouches donnent de la netteté aux visages et des titres de chansons ajoutés à l’acrylique ajoutent une dimension quasi testamentaire. Pas de clichés de Jimi Hendrix, au grand regret du photographe et du notre…
L’ouvrage « My génération, only Rock’n’Roll? » regroupe bon nombre des clichés du photographe dans une présentation classieuse. Publié à compte d’auteur et à un nombre réduit d’exemplaires, c’est une bible Rock’n’Roll magistrale. Des amis de Bruno évoquent aux aussi leurs souvenirs de concerts. Les pellicules et appareils photos rentrés en cachette dans les concerts, les photos prises sous le manteau, les faits d’arme et morceaux de bravoure. Avant de rejoindre ses cuisines au Grand Véfour, Guy Martin vient partager un moment avec des convives tout heureux de rencontrer le chef. L’exposition est conviviale et passionnée, les fans de Rock se rencontrent et multiplient les références effervescentes. Le concert mythique de 1991 en hommage à Freddy Mercury, Monterey pop 1967 avec un Jimi Hendrix encore inconnu, la descente aux enfers de Clapton et sa résurrection, le tempérament de feu des Who, jamais l’Atelier Guy Martin n’a bruit d’autant de discussions si peu culinaires.
[…] poignée de main en 2 mois, je vais commencer à devenir un intime (voir mes articles « Guy Martin fait partager sa passion du Rock avec l’exposition photo A taste of Rock » et « I Love Paris ou la belle déclaration d’amour à la gastronomie […]