Will Smith est de retour. Après l’accident industriel « After Earth », il revient à des choses simples et directes. Pour reconquérir son public, il roule des mécaniques et reste cool. Dans un rôle à la Danny Ocean, il multiplie les rideaux de fumée et les réparties à la facilité déconcertante. Personne n’est plus fort que lui, il battra les méchants et tombera la belle Margot Robbie. Scénario aux surprises attendues, mais fun. Gratuit et fun, c’est un beau slogan.
Nicky vit de combines avec son réseau de voleurs professionnels. Sans violence mais avec dextérité, il allège ses victimes de leurs portefeuilles trop encombrants. Le jour où une jolie postulante souhaite intégrer l’équipe, son coeur se laisse piéger.
Diversion est un divertissement du dimanche soir. De qualité, rythmé, balisé, sans fause note, tout pour plaire au plus grand nombre. Les films d’arnaqueurs sont légions et marquent souvent leur époque avec leur démonstration de l’habileté du héros à se sortir de toutes les mauvaises situations. L’arnaqueur, L’attrappe-coeur, Ocean’s eleven/12/3657, l’accent est mis sur la coolitude et la facilité. A se demander si une équipe d’arnaqueurs n’est pas derrière votre siège pour vous alléger les poches tandis que vous riez aux éclats.
L’intrigue est faussement complexe, vous la découvrirez bien assez tôt. Si le film atteint quelques sommets, il le doit à quelques références savamment piochées dans l’histoire du cinéma. Le ballet des pickpockets qui se passent le butin de mains en mains sans que les victimes se réagissent rappelle le « Sparrow » de Johnnie To, il y a pire référence. La musique punchy pendant la suite de paris, avec « Sympathy for the devil » des Stones et « Gimme Danger » d’Iggy Pop rappelle « Ocean’s eleven » ou « Rock’n’Rolla », tout pour aiguiser la testostérone. La scène de séduction avec voix off de l’héroïne est un astucieux emprunt au « Hors d’atteinte » de Soderbergh avec Clooney et Jennifer Lopez. De bonnes références donc, qui montrent que les réalisateurs Glenn Ficarra et John Requa ont bien appris leurs leçons.
Pour le reste, les personnages sont stéréotypés et légèrement caricaturaux. Un coupé Peugeot traverse l’écran et les Ferraris sont de sortie. Les hotels de luxe s’enchainent sans temps mort et les belles robes succèdent aux costumes ajustés. L’arnaqueur sait vivre, il ne mégote pas sur le raffinement et le champagne. Quand je regarde ça, je me demande encore ce que je fais à travailler devant mon ordi toute la journée. Damned, il est donc moins facile de gagner sa vie honnêtement que de rouler des mécaniques à la terrasse d’un palace? Eh bien oui, admettez le. Ce film vous fera saliver et son objectif sera atteint.
Pour un rôle prochain, le grand Will apparaitra dans Gangster Squad. Un rôle moins lisse et grand public. Son côté obscur apparaitra- t-il à l’écran? Avec ou sans moustache? Avec ou sans Marcel? Tant de questions qui me brulent les lèvres…
Voici la bande annonce de DIVERSION :