Depuis Paranormal Activity, ces dernières années ont données lieu à une explosion de film d’horreur à petit budget. Souvent sous forme de Found-footage ou des variantes s’en approchant, ces films sont pour les studios le moyen de proposer des films qui ne coûtent pas cher à produire et rencontrant très souvent un succès relatif en salle. Il est donc normal de voir se multiplier les films du genre, mais pourtant le public ne s’y trompe pas et les connaisseurs n’hésitent pas à boycotter ces petites productions. Face à un public qui se lasse et un boycott de plus en plus présent, Blumhouse et Universal décident cette fois de lancer un nouveau concept de film d’angoisse. Sont-ils parvenus à transformer l’essai ? C’est ce que nous verrons dans la suite de la critique.
Le jour de l’anniversaire de la mort d’une de leur amie poussée au suicide après qu’une vidéo humiliante d’elle ai été diffusée sur internet, un groupe d’amis entament un vidéo chat dans lequel ils sont rejoint par « Billie227 » qu’ils pensent n’être qu’un bug. C’est Alors que Billie se met à jouer un jeu auquel les jeunes adolescents risquent bien de perdre beaucoup.
Unfriended à donc pour ambition de dépoussiérer une recette qui commence à lasser. En effet, le film abandonne les procédés tel que les found-footage et autres variantes pour cette fois-ci proposer une approche totalement nouvelle. Dans Unfriended le spectateur est amené à suivre les événements du film via l’écran d’ordinateur d’une jeune adolescente. Si de prima-bord le concept d’Unfriended parait assez flou, le résultat une fois dans la salle est assez surprenant. le film bénéficie d’un background très travaillé, ainsi qu’une approche très réel qui permet au film de vite s’identifier aux angoisses des différents personnages. Chose qui n’était pas gagné d’avance. Comment faire passer des émotions comme l’angoisse ou le questionnement en passant par un écran d’ordinateur ? C’est là où le film trouve quelques unes de ses meilleures idées, la génération actuelle qui passe beaucoup de temps devant Facebook, Skype et autres réseaux sociaux et partageant toutes leurs vies sur ces réseaux peuvent facilement s’imaginer la peur qui traverse les personnages d’Unfriended. C’est assez astucieux d’utiliser justement les réseaux sociaux car, ils sont à la fois très communautaire, mais en réfléchissant ce sont souvent des choses que l’on fait quand nous somme seul devant nos écrans. Beaucoup d’entre nous s’angoisserai si une personne que l’on ne connait pas nous parlerait en connaissant beaucoup de choses sur nous. L’autre bon point qu’il est possible de relever est la montée progressive de la menace qu’est « Billie » et de l’angoisse en général. En partant d’un point ou Billie n’est qu’un simple bug et en arrivant à un autre où il devient une réel menace. De plus, quelques bonnes idées liées au concept sont très forte avec notamment une séquence du jeu d’alcool américain « je n’ai jamais », mais cette fois si une version faite pour Skype et avec un risque plus menaçant que de finir saoule.
Néanmoins, paradoxalement là où le concept d’Unfriended se révèle novateur et offre quelques bonnes opportunités et idées, c’est aussi ce concept qui vient faire le plus de mal au film. En effet, si on peut tirer du « tout Skype » quelques variantes de mise en scène inspirée. Le concept ne dispose pas de tant de possibilités que cela et donc trouve très vite ses limites. Un film d’angoisse qui ne parvient pas à nous faire peur ne remplit pas son objectif et ceux malgré les bonnes idées et la bonne volonté du film. Difficile de faire passer une réel peur dans des onglets de caméra Skype minuscule et d’autant plus que par ce fait les différentes morts ne sont absolument pas impressionnantes et sont plates, aucune peur n’en ressort et l’on reste sur notre faim.