Jurassic World : un film hommage

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Après quatorze années d’absence sur les écrans et un Jurassic Park 3 qui aura divisé, la franchise des dinosaures s’apprête à effectuer son grand retour au cinéma. Dire que l’attente est élevée relève de l’euphémisme tant la trilogie et en particulier le premier film auront marqué une génération. Jurassic World se confronte donc à un double challenge, ravir les fan de la première heure, mais aussi faire découvrir à une toute nouvelle génération une franchise qui aura marqué le cinéma à jamais. C’est Colin Trevorrow un réalisateur sans réel grosse expérience, qui se charge donc de relever le défi de faire s’écarquiller d’émerveillement nos petits yeux. Pour l’aider dans sa tâche le réalisateur peut compter sur Chris Pratt qui incarne le personnage principal, ainsi que Bryce Dallas Howard pour le rôle féminin principal et un duo de jeunes acteurs avec Ty Simpkins (insidious) et Nick Robinson (King of summer). Maintenant que les portes du parc sont ouvertes, il est temps de découvrir si Jurassic World remplit ses objectifs.

Jurassic World comme son nom l’indique n’est pas une suite au troisième film et met aux oubliettes les épisodes deux et trois, faisant de ce nouvel opus une suite direct au premier épisode. En effet, 20 ans après les terribles événements du premier film le rêve de Hammond est devenu réalité grâce à la société de biotechnologie Ingen. Jurassic World a donc ouvert ses portes sur Isla Nublar depuis dix ans lorsque le film débute. Cependant, les dinosaures ne sont plus nouveaux et les visiteurs du parc, mais aussi les actionnaires, réclament de la fraîcheur et de la terreur. Le personnage de Claire ( Bryce Dallas Howard) qui dirige les opérations du parc, décide donc de mélanger plusieurs ADN pour créer un nouveau Dinosaure, L’indominus Rex. De son côté la soeur de Claire décide d’envoyer ses enfants Gray (Ty Simpkins) et Zach (Nick Robinson) faire une visite à leur tante à Jurassic World.

Jurassic-World-Colin Trevorrow souhaitait que son Jurassic World puisse rendre du mieux possible hommage au premier film de Spielberg, on peut dire que le réalisateur s’en tire haut la main tant le film est en réalité un véritable hommage de deux heures. Passé une première présentation des personnages un peu laborieuse afin d’instaurer l’histoire, le film nous offre enfin le plan que nous avions tous rêvé. Le personnage de Gray pousse deux portes qui nous font découvrir le parc dans toute sa splendeur derrière la musique retentissante de John Williams, voilà comment on se retrouve les yeux grands ouverts comme submergé par la nostalgie nous donnant la chance de pouvoir à nouveau ressentir ses émotions que nous découvrions avec Jurassic Park.

Le parc en lui-même est une véritable réussite visuelle, on y retrouve les éléments emblématiques dont cette fameuse grande porte ouvrant le parc (qui n’est d’ailleurs plus réalisé numériquement à l’inverse de la bande annonce), autant d’éléments qui nous plongerons directement dans nos souvenirs et qui en créerons de nouveaux à la génération qui découvrira la franchise avec cet opus. Evidemment, la comparaison avec le premier est inévitable tant le film est une véritable déclaration d’amour aux premières aventures des dinosaures. Jurassic World c’est un nouvel hommage presque toutes les trois minutes. Colin Trevorrow à réellement pousser cet aspect nostalgique à son paroxysme en utilisant les moindres détails, mais paradoxalement une personne qui n’aurait jamais vu le premier film ne se sentira absolument pas lésé en loupant les références. C’est donc un sacré tour de force que le réalisateur propose, car il parvient à faire cohabiter les deux aspects du film sans jamais perdre une seule fois les deux cibles de spectateurs. Même si ce Jurassic World manque en contrepartie de beaucoup de personnalité et qu’il semble être plus un hommage qu’une véritable nouvelle aventure.

jurassic-world-super-bowl-trailer-1Visuellement, beaucoup de spectateurs lors de la sortie des différentes bandes annonces on craint que les séquences en CGI (image de synthèse) seraient trop omniprésentes et gâcheraient ce qui faisait le charme du premier film. Soyez dors et déjà rassuré, s’il est vrai que les CGI sont principalement utilisées la technologie est assez poussée pour que tout reste toujours parfaitement crédible et que nous sortons jamais du film. De plus, quelques animatronics ont aussi été utilisé, tout comme des techniques de motion capture. La participation de Phill Tippett, le directeur des effets visuels qui avait déjà travaillé sur le premier Jurassic était donc un réel atout pour rendre les animations des dinosaures aussi crédibles que possible. Le parc en lui-même est merveilleux, on croirait pouvoir s’y balader réellement et toucher les dinosaures.

La galerie de personnage bien que plutôt cliché s’en tire plutôt bien, notamment grâce à Bryce Dallas Howard et Chris Pratt qui porte réellement le film à contrario des deux jeunes personnages qui s’en sortent moins bien avec Ty Simpkins vraiment agaçant sur certains passages. Un duo de jeune qui s’en sort moins bien que celui du premier film. Chris Pratt incarne Owen Grady qui s’occupe de dresser les vélociraptors et on peut dire que Pratt à un rôle qui lui colle particulièrement bien à la peau, Badass avec une bonne touche d’humour son personnage reste heureusement assez bien écrit pour ne pas partir dans le gag excessif. Bryce Dallas Howard bénéficie peut jurassic-world-trailer-bryce-dallas-howard-chris-pratt-1024x682être du personnage qui évolue de la manière la plus intéressante dans le film. Attention on ne parle pas ici d’un traitement psychologique de son personnage, mais les scénaristes ont tout de même réussi à faire deux Claire différentes entre le début et la fin du film. Côté Bad guy c’est Vincent D’onofrio qui tient le rôle, un rôle convaincant auquel il réussi à donner assez de crédibilité. Evidemment, je ne pouvais pas passer à côté du petit frenchi du film Omar Sy. On se doutait que tout comme dans X-Men le français n’aurait pas un rôle majeur, néanmoins à l’inverse de son Bishop le personnage de Barry qu’il occupe dans Jurassic World bien qu’il soit très secondaires est plutôt bien écrit, sers bien le récit et sied parfaitement au comédien.

Au niveau de la bande originale du film ce n’est pas John Williams qui s’en occupe, mais un autre compositeur lui aussi très bon Michael Giacchino (Lost, Star Trek, Super 8). On retrouve évidemment le thème principal de Williams assez souvent et avec un plaisir non dissimulé, mais aussi quelques nouvelles compositions parfaitement dans le thème du film et à la hauteur du bonhomme.

Vous l’aurez compris Colin Trevorrow a fait de son Jurassic World un véritable hommage au Jurassic Park que l’on a connu durant notre enfance. Le film n’est pas à proprement parlé un vrai nouveau Jurassic Park, car le tout manque beaucoup de personnalité et de distinction avec le premier pour le considérer comme une vraie nouvelle aventure. Cependant, comment blâmer une démarche aussi belle que celle de Colin Trevorrow qui nous ramènera directement dans nos souvenirs et qui en créera d’aussi beaux à la génération qui découvrira la franchise au cinéma. Jurassic World est donc bien le retour que nous espérions et bien plus que cela, il rallumera la flamme nostalgique d’une époque que l’on pensait disparu. Les dinosaures sont de retour et on espère pouvoir les retrouver encore pour quelques années, la vie trouve toujours un chemin et Jurassic World vient de nous le rappeler avec beaucoup de passion.

Voici la bande annonce :

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