Mad Max, de l’action qui scotche au siège et fait fonctionner les méninges

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Fans d’action pure et débridée, amateurs de flots d’adrénaline, adulateurs de l’énergie en barre, Mad Max Fury Road est fait pour vous. Je suis resté scotché à mon siège (presque) 2 heures durant. Je dis presque parce que Georges Miller fait des pauses (quand même), mais que c’est bon! Georges (ré)invente un univers post-apocalyptique bourré de références et complètement fascinant. Max est un taré dans un monde de tarés, monde fait de rapports sociaux archaïques, de hiérarchie sociale quasi-antique et de bric-à-brac bricolé avec génie. Quant à l’action… je suis resté en apnée de longues minutes…

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Dans un monde où les énergies fossiles se sont raréfiées, les survivants se regroupent en castes/communautés/clans pour survivre. Max est un lone wolf refusant l’embrigadement. Erreur fatale. Seul contre tous, il est pourchassé. Et enfermé, privé de libertés, ses ravisseurs sucent littéralement son sang car chaque ressource a son utilité. Le maitre des lieux est Immortan Joe, un tyran au pouvoir absolu sur ses adorateurs. Il a créé un culte et un système de classes qu’il maintient avec méthode. Dans un monde en perdition, il parvient à créer et entretenir son pouvoir.

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Tout en bas de la chaine, des war boys embrigadés au cerveau lessivé. Ca peut faire penser aux hilottes grecs, voire aux spartiates avec cette discipline militaire perpétuelle. Des grands prêtres contribuent à la croyance populaire et à la déification du dictateur. On nage en pleine Egypte antique. Une armée organisée protège l’oppresseur et lui assure un pouvoir total. Les romains sont dans les parages. Toutes ces références apportent une profondeur inouïe à un film qui pourrait se contenter d’être fun, mais il est bien plus que cela.

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Sans vraiment spoiler, je peux dire que Max prend la poudre d’escampette, rejoint une warrior punchy et sécessionniste, et tous deux se font pourchasser sans fin et sans pitié. Le convoi de fuyards se fait harceler par le César/Pharaon. Et les scènes d’action s’enchainent sans fin et surtout sans répétition ennuyeuse risquant de lasser le spectateur. Certains ont quitté la salle en cours de route, je comprends donc que ça puisse assommer, je suis personnellement resté ébahi devant les prouesses techniques.

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Les effets spéciaux sont dispensés au compte-goutte, l’action respire le métal broyé, les os déchiquetés et l’essence enflammée. Dans un monde où tous les tournages se font sur fond vert dans des salles aseptisées, c’est un revival rafraichissant. Authentique. A l’ancienne. Et pour pimenter le tout, Georges fait appel à la mémoire inconsciente du spectateur. Immortant Joe respire avec difficulté (Dark Vador?), un guitariste pyromane produit la musique d’ambiance forcément très heavy Metal (ça me rappelle le batteur de Birdman, bizarrement), la fuite est longue, fastidieuse et dangereuse (cf La route voire Transperceneige).

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La mode est à l’apocalypse. Pas de zombies ici mais des survivants zombifiés. Au milieu d’eux, un héros cabossé par la vie, enchainé par des cauchemars incessants sur sa famille perdue, l’ambiance est à la lourdeur, l’horreur, le chemin de croix. Oui, voir Max enchaîné à l’avant d’un véhicule, ça m’a fait penser à Ben Hur mais aussi à une figure christique. On nage en plein subconscient. Et c’est bon. Ca donne presque envie de revoir le film.Il est fort ce Georges!

 

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