Durant ce mois de septembre, de nombreuses BD chez Glénat/Vent d’Ouest nous permettent de nous divertir pendant ce début d’automne et ses soirées fraîches dont voici une première liste intéressante.
RED SKIN
Tome 1 Welcome to America de Xavier Dorison (scénario), Terry Dodson (dessin) et Rachel Dodson (encrage).
Vera Yelnikov est une bombe atomique ! De ces femmes qui réveilleraient un mort ou auraient rendu lesbienne Margaret Thatcher. Mais si le sexe est son grand plaisir dans la vie, elle doit consacrer la plupart de son temps à son métier : agent d’élite au service de l’URSS.
En pleine guerre froide, Vera est envoyée à Los Angeles par les bureaucrates du Kremlin. Sa mission ? Devenir une véritable « super-héroïne américaine » pour être le fer de lance d’une opération de propagande des valeurs communistes au pays de l’Oncle Sam et lutter contre le « Charpentier », un serial killer fasciste qui s’en prend à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un gauchiste.
À peine arrivée, et aussi maladroite qu’ignorante des coutumes « l’american way of life », elle doit trouver une couverture pour son identité secrète… Un job lui paraît alors tout indiqué pour se fondre dans la masse et répondre à ses aspirations profondes : actrice porno !
Mon avis :
Super héro inhabituelle, Red Skin -agent russe infiltrée- nous entraine avec son charme ravageur dans une Amérique des années 80 en proie à une vague de crime menée par un groupe de dangereux puritains avec à leur tête un serial-killer nommé le Charpentier.
Si la couverture est racoleuse, rien de choquant visuellement dans ce livre où tout ce qui pourrait choquer les bonnes mœurs est suggéré.
Coté dessin le dessinateur a pour habitude de travailler sur de grands comics américains, et ça ce ressent ! Ses dessins ce marient à merveille avec ce thème de super héroïne (qui n’est pas sans rappeler Black Windows de la série Avenger).
A noté quelques scènes légèrement confuses mais sans dégrader l’ensemble de ce tome qui promet une série et une suite palpitante.
PARADOXES
Tome 2 L’éventualité, de Didier Convard (scénario) et Laurent Bidot (dessin).
Prix Nobel de supra-physique, Edwel Conrad est l’homme qui a découvert la «Loi de multiplicité », démontrant l’infinité de dimensions parallèles. L’homme qui, par l’étendue de son savoir, est devenu capable de s’approprier l’univers et de devenir Dieu. Peut-être le seul capable de sauver sa femme, Elsa, qui finit inlassablement assassinée par de mystérieux hommes en noir. Combien de fois l’avait-il déjà sauvée? Combien de fois le tentera-t-il à nouveau? Rien ne semble pouvoir arrêter les plans diaboliques de ces Timejumpers, agents meurtriers au service du temps…
Poésie, amour, drame, aventure, suspense, trahison et manipulation se cachent derrière les nombres infinis.
Mon avis :
C’est avec plaisir que nous nous promenons de nouveau avec Edwel Conrad dans ces différents moments de l’espace-temps.
Si suivre notre héro sur trois temps différents, peut dérouter dans un premier temps, ceci rend les choses plus intéressantes et nous permet de mieux comprendre le principe de duplicité et de voyage temporel mis en avant par l’auteur, ainsi que leurs conséquences les unes aux autres.
Dans l’ensemble si justement toutes les explications pseudo-scientifiques permettent de guider le lecteur tout au long de ce livre, il n’est pas rare qu’au contraire elles finissent par nous perdre.
L’ensemble reste néanmoins accessible à tous avec un peu de réflexion et il serait dommage de passer à coté de cette série.
SHADOW BANKING
Tome 1 Le pouvoir de l’ombre, de Frédéric Bagarry et Corbeyran (scénario), Eric Chabbert (dessin) et Lucas Malisan (couleurs).
2008…
Une crise financière d’ampleur inégalée frappe plusieurs grandes banques et des sociétés Américaines qui déposent le bilan. Les répercussions économiques sur le monde sont catastrophiques et des pays entiers font faillite.
Quelques mois plus tôt, Mathieu Dorval, jeune diplômé de HEC fraichement débarqué à la BCE, avec l’aide de Victor de la Salle, numéro 2 de l’institution européenne et également père adoptif de Mathieu, relève justement d’inquiétantes données à propose de la dette de la Grèce : le pays serait en situation de quasi-faillite depuis 2 ans !
Au fil de leurs découvertes, les deux hommes vont mettre le doigt dans un engrenage redoutable, les conduisant aux sources de la crise qui s’annonce et de ces protagonistes peux scrupuleux.
Mon avis :
Entre IRS et Largo Winch, les auteurs nous entrainent dans ce nouveau thriller mélangeant à merveille action et finance.
L’histoire, claire et bien écrite, semble presque trop réaliste dans ça manière d’aborder les choses. En effet collant à l’actualité, la séparation entre fiction et réalité a rarement été aussi mince.
Guidée par un dessin clair et une intrigue vraiment prenante, cette série semble avoir en tout cas de beaux jours devant elle.
LA LEGENDE DE LITTLE BOOST
De Fane (scénario), Juan (dessin) et Leprince (encrage).
Abe est scénariste de BD et Lagribouille son dessinateur. Un beau matin, Abe se réveille dans un saloon, époque Far-West.
Que s’est-il passé : a-t-il trop picolé hier, est-ce un cauchemar ?
Mais le délire devient encore plus tordu lorsque apparaissent les personnages de la BD qu’ils sont en train de réaliser et visiblement, ils ne lui veulent pas que du bien…
Heureusement, Lagribouille débarque et sauve son compagnon des griffes des tueurs. Nos deux auteurs se retrouvent à vivre leur propre aventure dans laquelle ils ont bien semé la pagaille…
Mon avis :
Viré déjantée dans une BD sur une époque western loufoque où se retrouvent piégé le dessinateur et le scénariste de cette univers.
Drôle, sans temps mort, bourrée d’anachronisme loufoque plus hilarant les uns des autres, univers riches et coloré,…
Les adjectifs ne manquent pas pour décrire ce livre sorti tout droit du délire des auteurs.
Seul regret, ne pas voir Little Boost chevauchant ça moto ailleurs que sur la couverture de ce One-shot, réédition d’un tome sortie en 2010.
Bonus :
LE PETIT PRINCE
Tome 21 La planète des Okidien
Être un gentleman moderne qui aime les bd peut s’accompagné de la joie de la paternité.
Et quelle meilleure idée que de faire passer le virus à son enfant ?
C’est là que le petit prince apparait !!!!!
Très largement inspiré de l’histoire de Saint-Exupéry, ce livre permet de facilement faire la transition entre les histoires racontées le soir par les parents et les premières vraies lectures.
En effet les cases assez larges et les couleurs très prononcées permettent vraiment de se confondre avec un livre d’image pour enfant et les dialogues permettent de mettre tranquillement son premier pas dans la lecture.
Pensez-y 😉