Fromsoftware et Sony avaient déjà travaillé ensemble en 2010, une collaboration qui s’était conclu par la création de Demon’s Souls en exclusivité sur Playstation 3. Après Dark Souls et Dark souls 2, suites spirituelles à Demon’s Souls cette fois en multiplateforme, Fromsoftware revient aux affaires avec Bloodborne et en exclusivité sur la dernière née de Sony. Annoncé en grande pompe lors de l’E3 2014, Bloodborne avait tout de suite attisé l’impatience des fan des Soul’s. En l’espace de quelques mois Sony s’est offert deux exclusivités, après un très bon The Order qui ne manquait pas de défauts, la playstation 4 accueille un Bloodborne qui a tout pour plaire.
En terme d’histoire, Bloodborne vous permet d’incarner un chasseur expédié dans un mode fantastique et qui va devoir survivre à une nuit de terreur, difficile de dire plus tant le jeu dispose d’un scénario plutôt atypique et complexe. Bloodborne fait partie de ces jeux exigeants, très exigeants où la moindre erreur ne vous sera pas pardonnée et sera très souvent sanctionnée d’une mort quasi-immédiate. Si vous n’aviez pas accroché à la difficulté des précédents jeux de Fromsoftware, vous risquez de vous retrouver dans une situation identique, même si le jeu se veut un poil plus accessible que ses aînés. En effet, là où les précédents jeux du studio faisaient la part belle aux esquives et à la défense, Bloodborne incite le joueur à être bien plus offensif qu’à l’accoutumé. Pour forcer les joueurs à attaquer, les développeurs ont eu quelques bonnes idées qui viennent radicalement changer la mise. Première nouveauté ou tout du moins différence avec les Soul’s, le jeu est beaucoup plus rapide et dynamique et beaucoup moins lourd et lent. De plus, afin de s’assurer que l’attaque soit pleinement utilisée, les petits gars du studio ont mis en place un système de récupération de point de vie suite à un contre. En effet, lorsqu’un ennemi vous touche vous aurez la possibilité de récupérer une partie de votre vie perdue, en contre-attaquant tout de suite votre ennemi. Une option qui pousse le joueur à prendre des risques, mais qui en cas de grosse perte de vie s’avère bien pratique si on ne veut pas utiliser ses potions. Attention toutefois, s’il s’agit d’être plus offensif il n’est pas question de foncer dans le tas tête baissée en tapant le premier ennemi qui viendrait, cette option signerait votre arrêt de mort très vite.
Si les premières heures s’avèrent être compliqué face à des ennemis très puissants, le tout s’équilibre un peu plus lorsque vous aurez accès au monde des rêves. Ce monde est une sorte de HUB où aucun ennemi ou joueur ne pourra venir vous attaquer, une zone sûre en quelque sorte. Outre cette particularité, le monde des rêves vous permettra d’améliorer vos armes à l’aide d’objet que vous récupérerez sur vos ennemis ou bien dans les décors du jeu, mais aussi d’acheter de l’équipement et d’améliorer votre niveau grâce aux échos de sang que vous récolterez en tuant les monstres. La prudence reste toutefois de mise, puisque si un ennemi vous tue sans que vous n’ayez dépensé vos échos de sang, ils seront perdus. Il vous restera une chance de les récupérer si vous parvenez à terrasser l’ennemi qui vous a fait périr, dans le cas contraire si ce nouveau duel se termine par votre mort, alors il faudra dire adieu à vos échos de sang définitivement. Concernant le bestiaire, il se révèle être assez varié et suffisamment différent pour que vous ne ressentiez pas de sentiment de déjà vu, d’autant plus que celui-ci change en fonction de la zone où vous vous trouvez. Puisque oui, Bloodborne est un open world proposant énormément de zones différentes dont beaucoup sont cachées et ils vous faudra fouiller absolument partout et même revenir dans des zones déjà explorer pour révéler les nombreux secrets du jeu.
En terme de Level design Fromsoftware a effectué un travail de titan, on les savaient déjà très doué grâce à la saga des Soul’s, mais Bloodborne nous le prouve une nouvelle fois. Tout ce que vous voyez dans le jeu, ou quasiment tout est à un moment ou un autre explorable, mais il vous faudra comme énoncé au préalable fouiller pour dénicher les nombreuses zones mystères. Le level Design se retrouve sublimé par une direction artistique absolument fabuleuse, avec des architectures gothiques pouvant très souvent nous faire rappeler la littérature fantastique comme Van Helsing, Dracula et autres. D’ailleurs, le jeu fait intervenir des monstres comme des loups-garous et autres bestioles fantastiques. Une direction artistique qui vient compenser certaines lacunes techniques du titre de Fromsoftware comme par exemple une technique pas franchement incroyable pour de la playstation 4. C’est surtout deux gros soucis techniques qui font tâche dans Bloodborne, d’une part des temps de chargements extrêmement longs pouvant aller jusqu’à une minute, ce qui se révèlent problématique dans un jeu comme Bloodborne où la mort fait partie du gameplay. D’autre part, le titre souffre de grosses chutes de framerate, nous infligeant de gros ralentissements. Si pour le moment ses défauts ne sont pas corrigés, les développeurs connaissent ses problèmes et ont dors et déjà prévu un patch correctif.
Pour rajouter encore un peu plus à une durée vie déjà colossale, il faut compter environ 50-60h de jeu pour en faire le tour une première fois, le titre dispose tout comme ses prédécesseurs d’un mode coop online. Cependant, celui-ci est assez différent et vous permettra non pas de faire toute l’aventure à deux, mais d’appeler un joueur pour vous aider à passer un boss sur lequel vous buteriez. Une fois le boss battu, le joueur qui a rejoint la partie est expulsé. De plus, impossible d’abuser de cette technique pour vous faciliter la tâche puisque inviter quelqu’un dans votre partie vous coûtera des points de lucidité, une fois à zero il est impossible d’inviter un autre joueur dans votre partie. Un système de donjon calice est également de la partie, vous permettant de vous affronter à des donjons aléatoires dans lesquels du stuff vous attendra et chaque fin de donjon se conclura par un combat de boss. Les donjons calices sont également jouables en coop.
Vous l’aurez compris, Bloodborne est une réussite sur tous les plans. Une direction artistique somptueuse, un level design de génie, un gameplay exigeant qui ne vous laissera aucune chance, aucun doute Bloodborne est le digne héritier des Soul’s. Même si le jeu souffre de quelques tares techniques, on passera très facilement au-dessus tant le plaisir de jeu offert par le nouveau bébé de Fromsoftware est immense. Avec Bloodborne, Sony s’offre une exclusivité de choix et qui devrait peser dans la balance en ce début d’année.
Voici un trailer de lancement :