Critique du film The Big Short. Une perle !

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Projection presse de The Big Short ce matin et je l’avoue sans mal: ce film est une perle, 5/5. D’un sujet sensible, Adam McKay livre un film rythmé, comique et dramatique, enlevé et passionnant. La crise des subprimes, ses turpitudes, son mécanisme, les gagnants et les perdants. Les 2h10 du film se regardent avec délectation. Mon background financier m’a certainement aidé à ne pas me noyer trop vite… les forts en littérature seront décontenancés par la gymnastique financière mais les moyens employés par le réalisateur pour rendre palpable la triste vérité sont incroyablement ludiques et pédagogiques… jetez vous sur ce film dès sa sortie le 23 décembre.

 

 

Critique « The Big Short »

 

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J’ai envie de vous dire, oubliez James Bond et Star Wars, parce que si ceux là sont divertissants et sérieusement burnés, ils ne touchent pas à la réalité vraie. Alors que dans The Big Short, tout est vrai. Et quand ce n’est pas le cas, un protagoniste prend en aparté le spectateur pour le prévenir, lui sussurant « oui, ça ne s’est pas passé complètement comme ça mais c’est l’idée ». Et parfois, on se dit non ce n’est pas possible jusqu’à ce qu’un protagoniste dise « eh oui, aussi incroyable que cela puisse paraitre, ça s’est vraiment passé comme ça ». Au final, la crise des subprimes est surtout la révélation d’un mécanisme basé sur du vent, faisant crouler les intermédiaires sous le fric alors que les consommateurs finaux se faisaient entuber sans le savoir. Que des gens ayant fait des grandes études puissent passer au travers du système sans le savoir, c’est inconcevable. Donc tout le monde a participé…

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Christian Bale mériterait l’oscar pour son rôle de geek qui flaire l’entourloupe avant tout le monde. Il a beau écouter Metallica et tout le hard rock du monde, il vise juste. Ryan Gosling interprète un golden boy qui se sert du système pour le contourner et s’enrichir. Steve Carrell est un schizo dépressif toujours à la limite, désireux de faire le bien mais confronté à la basse réalité de ce monde. Brad Pitt est un ex-trader décidé à tourner le dos au monde de requins qu’est la finance. Et ils sont tous géniaux. Je pariais sur Birdman l’année dernière aux oscars, cette année ce film pourrait créer la surprise. A moins que Léo ne s’en sorte avec The Revenants

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Au final, ce film appelle un chat un chat et roule tout le monde dans la gadoue. Tant d’objectivité fait froid dans le dos car un producteur a du trouver le sujet assez intéressant pour en faire un film. Tout un système qui ruine des millions d’américains et met en péril le système mondial, il fallait tout l’humour du réalisateur pour en faire un long métrage crédible et comique. Car le film m’a fait hurler de rire. Quand la technicité du sujet peut perdre en route les spectateurs, il insère des intermèdes avec Margot Robbie dans son bain ou Selena Gomes jouant au Blackjack pour susciter l’intérêt. C’est du naouac complet mais c’est si bon de voir des petites poulettes parler dollars et finance de haut vol, certainement sans rien n’y comprendre, d’ailleurs…

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Bilan « The Big Short »

 

Mais je parle trop. Attendez le 23 décembre et allez profiter de ce film pareil à nul autre. Après Birdman et Mon Roi, c’est ma 3e pépite de l’année 2015. Cynisme et bon sens cohabitent dans un mécanisme diabolique où les grosses enflures ne perdent jamais vraiment. Le système s’auto-entretient, et a survécu à la crise. La bulle Internet en 2001 n’avait pas changé les choses… à quand la prochaine crise?

La bande annonce :

 

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