[Test & Avis PS4] Nioh 2, un jeu complètement sanglant et énervé !

Voici notre test et avis de Nioh 2, une autre exclusivité PS4 qui nous balade dans un Japon de l’ère Sengoku, en plein milieu de violents démons, samouraïs et toutes autres créatures peu ragoûtantes. Avec ce nouvel opus, qui n’est autre que la logique suite du premier Nioh Complete Edition, le studio Team Ninja a ainsi remis le couvert avec un titre une nouvelle fois très sanglant et véner. Toujours dans son style Souls-like et à la sauce RPG très poussée, le nouveau jeu du studio japonais avait alors beaucoup de choses à faire valoir. Je l’ai testé de fond en comble et je vous donne dorénavant mon avis sur Nioh 2 dans ce test !

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Les suites des aventures épiques de William Adams

Ère Sangoku, au milieu des années 1550, dans un Japon déchiré et gangréné par les conflits barbares entre des seigneurs de guerres, des démons ou d’immondes créatures. C’est dans ce contexte que prend place l’aventure de ce Nioh 2, dans un Japon féodal parfaitement retranscrit, et où bon nombre de têtes connues et célèbres de l’époque croiseront votre route. Dans cette suite du première opus de la Team Ninja, le joueur dit toutefois directement adieu à William Adams, charismatique personnage de Nioh 1 et guerrier britannique barbare à la recherche de l’Amrita et d’envoutantes pierres d’esprit. Ce Nioh 2 nous permet enfaite de concevoir et de créer à la lettre son personnage, avec un outil de personnalisation assez fou. Il est alors possible de choisir entre un homme et une femme, de régler toutes sortes de caractéristiques physiques de notre guerrier, en passant notamment par d’innombrables customisations esthétiques du personnage, de la taille des muscles, aux cicatrices et aux infinies possibilités de tatouages ou autres. Très poussé et très réaliste, la conception de notre héros devient alors vachement kiffante, tout en sachant que le rendu visuel de notre protagoniste est plutôt très soigné graphiquement et visuellement une fois l’aventure lancée.

Aux cotés de Tokichiro, un marchand excentrique qui dépose un étrange message à notre fenêtre dès le début du jeu, le scénario nous fait alors traverser ce Japon en pleins conflits dans le but de rechercher des pierres d’esprit (des cristaux renfermant une puissance divine) pendant l’ascension d’un certain général Oda Nobunaga. Et autant le dire tout de suite, l’intrigue est alors dès le départ un peu fouillis et pas très claire si l’on n’a pas suivi au préalable les aventures de ce bon William Adams, puisque l’on sait simplement que l’on incarne ici un chasseur de démons qui peut se défendre en utilisant certains pouvoirs. Néanmoins, le mélange de fantastique et de réels dans cette ère Sengoku, avec des personnages ayant réellement existés, rend tout de suite l’aventure très charmante. Rajoutez à cela des créatures mystiques tirées des contes japonais, les Yokai, et une réalisation artistique en parfaite adéquation avec l’époque, et vous obtenez un folklore nippon fraichement sorti de terre et retranscrit à la perfection. En effet, tout au long de l’aventure l’ambiance et les décors sont très sombres et déprimants, et certaines cinématiques sont parfaitement mises en scènes.

Des combats sanglants et énervés !

Pourtant, dans ce Nioh 2, il faut rapidement oublier ce scénario un peu mal fait pour se concentrer sur l’essentiel du titre : les combats ! Car ils constituent tout simplement le coeur même du jeu et l’âme de la Team Ninja. Si vous recherchez alors un jeu pour dégommer tout ce qui bouge, pour décapiter des têtes à foison et faire chauffer vos lames en tapissant vos vêtements de sang et de lambeaux de chairs, vous êtes alors au parfait endroit. Les affrontements dégagent tous une sensation inouïe de pure violence, et ce gameplay complètement véner est ponctué par des techniques d’affrontements qui font ici aussi une nouvelle fois très plaisir. En réalité, Nioh 2 reprend pratiquement les mêmes bases et fonctionnalités du premier opus, avec des spécificités qu’il faut absolument connaitre pour finaliser des joutes pleines d’adrénalines.

On retrouve ainsi la fameuse jauge de « Ki », qui est au centre du gameplay et qui correspond simplement à l’endurance de notre guerrier, et les 3 différentes postures possibles à adapter, avec un port d’arme haut, moyen ou bas et les spécificités dont elles découlent. Néanmoins, la Team Ninja a su se réinventer avec l’ajout d’une pièce maitresse dans ce titre : la transformation Yokai. Elle prend tout d’abord la forme de contres dévastateurs à lâcher au bon moment et au bon timing, puis en ramassant des noyaux d’âmes à ramener à l’autel le plus proche, il est carrément possible de se muter en un immense démon incarné par un esprit que l’on a préalablement choisi dans le prologue. La durée de cette mutation est cependant très courte, mais elle rajoute tout de même une nouveauté assez cool dans le gameplay tout en optimisant encore plus la puissance dévastatrice et la violence du jeu.

Une difficulté assez saisissante !

Pourtant, il est assez difficile dès le départ de faire rugir vos lames et d’achever violemment vos différents ennemis, tout simplement car le jeu comprend un niveau de difficulté assez saisissant. En bon Souls-like qui se respecte, la difficulté est en effet omniprésente et il est très souvent possible de se faire ridiculiser plusieurs fois et successivement par un boss ou un simple ennemi. Il faut alors connaitre à la lettre les techniques de combats, les caractéristiques de ces armes et les combos possibles à réaliser. Par exemple, la jauge de Ki est essentielle, et en la vidant trop vite par des contres ou des esquives que l’on réalise trop souvent, cette dernière se vide rapidement et nous immobilise quelques secondes, le temps suffisant pour se faire salement trancher en deux par notre adversaire.

Autre chose  importante, les postures hautes, moyennes ou basses de notre guerrier ont également une influence sur nos combats, puisqu’une posture haute priviligera par exemple les coups forts mais plus lents, et qu’une posture rapide favorisera elle des coups rapides mais moins forts… A vous de choisir, en fonction de vos ennemis et de votre style de jeu, tout en sachant que vous allez obligatoirement ramasser à vos débuts. Au fil de l’aventure, des bestioles de plusieurs mètres vous feront aussi face et vous pourrez facilement passer des heures à comprendre comment les éclater. Point positif ou non avec cette difficulté extreme, ce Nioh 2 laisse inévitablement un sentiment de fierté ou d’accomplissement personnel dès lors que l’on vient à bout d’un coriace adversaire !

Des possibilités de personnalisations infinies

Mais tout n’est pas pour autant perdu d’avance, puisque Nioh 2 propose une large gamme de personnalisation en mode RPG très poussé. Pour venir à bout d’un boss et d’une bestiole de 10 mètres, il est possible de personnaliser toutes les armes et d’améliorer ses pouvoirs Yokai ou ses caractéristiques physiques via un énorme arbre de compétences. En oubliant pas que ceci est rendu possible en récoltant et en récupérant quelques matières tout au long de l’aventure et à travers les différents chapitres du jeu. Il est aussi possible (et même inévitable) de faire quelques missions secondaires afin de récupérer et de booster ses XP, pour pouvoir améliorer encore plus ses compétences afin de découper pour de bons en plusieurs morceaux ce satané boss qui se montre invincible. Aussi, il est conseillé de se rendre régulièrement à la salle d’entrainement pour se faire la main avec toutes les armes, avec les pouvoirs Yokai et avec toutes les autres composantes du jeu. On y trouve alors plusieurs ennemis à affronter, et on y passe une bonne partie du temps pour s’améliorer encore et encore. Car si l’on ne connait pas du tout l’univers de Nioh et que l’on a pas joué au premier opus, il va vraiment falloir cravacher pour progresser convenablement dans l’aventure.

Les mêmes défauts que Nioh 1…

Ce Nioh 2 comporte aussi, malheureusement, les mêmes défauts que son prédécesseur. En premier lieu aves ses menus et ses interfaces pas franchement optimisés. Se balader dans l’arbre de compétences, dans l’inventaire ou dans la personnalisation peut vite faire mal à la tête, et les menus sont vraiment compliqués et austères. On a aussi parfois l’impression de devoir se débrouiller tout seul dans certaines phases du jeu, et certains moments de l’histoire sont amenés sans réels liens convaincants. Dès le début du jeu, j’ai personnellement été complètement abandonné à l’intérieur d’un didacticiel incompréhensible et vraiment illisible. Sans oublier que certaines phases d’améliorations ou de personnalisations ne sont pas du tout expliquées, et qu’il faut alors naviguer à l’aveuglette et tout seul dans ce monde fouillis et repoussant.

Heureusement, Nioh 2 offre un mode multi-joueurs qui est lui fonctionnel et dans lequel il est possible de parcourir ce Japon féodal en compagnie de ses fidèles alliés, avec alors la violence et l’adrénaline des combats que l’on connait. Par ailleurs, la durée de l’aventure solo est incroyablement longue et offre ici une durée de vie vraiment appréciable, puisqu’il faut à peu près plus de 40 heures pour venir à bout du titre. En sachant que ce nombre peut facilement doubler voir tripler en passant un bon quart du temps dans la salle d’entrainement ou dans l’arbre de compétences !

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Mon avis final sur Nioh 2

Au final, malgré un scénario qui ne tient pas vraiment la route sur certaines phases de l’aventure et malgré tous ses interfaces et menus austères et fouillis, Nioh 2 reste un jeu extrêmement convaincant quand il se concentre sur ce qu’il sait faire de mieux : les combats ! Les affrontements sont vraiment kiffants, et ils donnent une vraie dose de violence et d’adrénaline sanglante à tous ceux qui fouleront l’univers marquée Sengoku de ce Japon des années 1550. Outre la difficulté du titre et si vous recherchez un jeu pour vous défouler et transpercer et déchiqueter des ennemis à tout va, alors Nioh 2 est certainement fait pour vous !

J’ai aimé :

• des combats dynamiques, sanglants et rageurs !
• des possibilités de customisation infinies !
• un contenu et une durée de vie incroyables !
• des combats de boss très plaisants !
• une difficulté parfois très gratifiante !
• la mutation Yokai qui apporte vraiment de la fraicheur au titre !

J’ai moins aimé :

• une difficulté parfois beaucoup trop élevée
• des interfaces et menus peu optimisés
• un scénario parfois fouillis
• le fait d’être complètement perdu dans certaines phases du jeu si l’on n’a pas joué à Nioh 1

Ma note : 15/20

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