« Le vol du Jocond » de Jean-Pierre Bernhardt

Le vol du Jocond Jean-Pierre Bernhardt critique

Aujourd’hui je vais vous parler d’une petite pépite, Le vol du Jocond de Jean-Pierre Bernhardt. D’ordinaire je parle surtout des livres qui sont très attendus ou dont les auteurs sont très connus, mais celui-ci est vraiment à ne pas manquer.

Laissez-moi vous présenter l’auteur, Jean-Pierre Bernhardt est un maître d’école, il a passé sa vie à mettre du plomb et des connaissances dans la tête de dizaines de générations de gamins et déjà rien que ça, ça mérite le respect. En plus de ses cours, il a trouvé le temps d’écrire et de très bien écrire en plus ! Le vol du Jocond est son second livre et ce qui me plaît c’est qu’il sort complètement de ce que j’ai l’habitude de lire.

Bon ok, c’est quand même un thriller, je ne vais pas me mettre à lire des romans à l’eau de rose non plus, faut pas pousser mamie dans les orties. Mais pour une fois, pas de flic, pas de légiste, pas de mec surentraîné qui peut se permettre de sauter d’un train en marche sans même décoiffer sa mèche hipster. Les héros, parce qu’il y en a quatre, ce sont des hommes et des femmes comme vous et moi. Ils ont leur petite vie tranquille et PAF, ils se prennent un truc énorme dans la tronche. Pourtant pas question de tourner le dos à l’aventure, ils foncent et se retrouvent dans des situations complètement dingues.

Nicolas, Laura, Chiara et Giovanni sont donc quatre personnes « normales », de l’archéologue pas connu du tout à la réparatrice d’ordinateurs en passant par le radiologue et la propriétaire d’une boutique d’Antiquités, il n’y a rien de glamour là-dedans. Pourtant ils vont se rencontrer puisqu’une lettre leur a été envoyée avec en gros comme contenu: «  un proche est mort ». Aucune information supplémentaire si ce n’est un objet coupé en deux, une pièce d’échec, une carte de tarot, un dé et un domino. Ils se rendent donc chez le notaire et là, ils apprennent qu’ils sont en réalité frères et sœurs. Leur gentil papa leur explique dans son testament que, oui c’est vrai, niveau modèle de paternel il a été carrément nul, mais bon quand même il faudrait lui rendre un petit service. Ce monsieur a fait une découverte incroyable, De Vinci n’a pas seulement peint la Joconde, il a également peint sa version masculine, Le Jocond, et Papa aimerait bien que ses rejetons tous mignons aillent le récupérer pour le donner au Louvre, histoire qu’il soit accroché en face de sa jumelle mondialement connue.

Normalement c’est là que moi, personnellement, je rentre chez ma mère en maudissant ce père absent qui a quand même un sacré culot, mais non, pas eux. Ils y vont et ils n’y vont pas à moitié. C’est ce qui me plaît dans cette histoire, les mecs débarquent dans une histoire complètement dingue avec une secte cachée dans l’ombre, des gros méchants, un secret de plusieurs centaines d’années mais ça va, pas d’angoisse on y va.

Pour ce qui est du style, je suis complètement fan, c’est fluide, accessible, on sent le boulot derrière. On voyage en Italie et en France avec réalisme, le monde de l’Art est complètement maîtrisé et surtout le suspense est là. On est surpris parce que justement ce sont des gens normaux et qu’on ne s’attend pas à ce qu’ils fassent des choses extraordinaires.

Comme toujours je garde la fin pour moi, mais franchement : Wouhahou ! Il arrive que les auteurs bâclent un peu la fin, ou au moins qu’on sente comment va se terminer le bouquin, et bien pas là. La fin, c’est la dernière claque dans la figure qui fait que j’ai envie de lire son premier livre, c’est juste magistral, inattendu, dingue, bref génial. Je vous le recommande donc, et avec ferveur, je rentre dans le club des fans de Bernhardt avec joie et si vous lisez son bouquin vous ferez comme moi. Bravo !

Le vol du Jocond de Jean-Pierre Bernhardt critique

2 Commentaires

  1. J’ai lu (et relu)votre critique de mon livre avec ravissement! Merci d’avoir dit juste ce qu’il fallait de l’histoire sans rien dévoiler de la fin… Ou juste assez pour aiguiser la curiosité.
    Une signature est prévue le 19/11 au musée du Louvre. Peut-être nous y croiserons-nous?

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