La Fondation Louis Vuitton : un contenant plus qu’un contenu !

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27 octobre 2014, 14h30, quelques heures seulement après l’ouverture au public, j’entre dans ce tout nouveau musée d’art contemporain prenant place dans le Jardin d’acclimatation : La Fondation Louis Vuitton.

 

Pour cette première journée, mieux valait avoir réservé son ticket coupe-file même si la circulation se faisait de manière fluide dans les allées de la Fondation aussi gigantesque qu’impressionnante. Plus que les expositions en elles-mêmes, c’est l’architecture du bâtiment qui plaira. Moi qui connait un excellent architecte d’intérieur à Bourg en Bresse, je suis sensibilisé aux belles architectures.

 

 

LVMH présente une dizaine de galeries de taille et d’intérêt variés. Plusieurs de celles-ci sont consacrées à des vidéos. La première présentant de manière générale la construction de la fondation, la fabrication de parfum Dior, quelques plans de la Tour Eiffel et divers autres symboles parisiens est certes joliment réalisée (une musique sublime) mais absolument pas nécessaire. 

Une seconde vidéo présente des pingouins, la banquise, un orchestre, une ville la nuit, encore une fois très jolie mais vaine, on se demande bien quel est le message subliminal caché derrière tout cela. Une troisième salle présente quant à elle, de multiples vidéos sur tous les murs et au spectateur d’appuyer sur des boutons rouges pour arrêter les extraits de documentaires défilant à toute vitesse permettant ainsi de se focaliser sur une image précise. Bien que joueuse cette salle ne captivera pas non plus pendant très longtemps. Alors pourquoi ne pas essayer de décrocher un des téléphones noirs et d’écouter ce qui se trouvent de l’autre côté du fil.

 

 

La Galerie 8 est une des plus étonnantes, on se retrouve confiné dans une salle sans toit où plusieurs chanteurs vont moduler des sons créant un immense écho dans la pièce et offrant une expérience assez intéressante de grandes vibrations sonores.

 

Quelques peintures contemporaines à observer également, qui m’ont personnellement bien plus. D’autres salles en revanche ne méritent pas vraiment le détour comme ces centaines de clichés de « traces, signes de passage » laissés leur de la construction du bâtiment. Si certains sont intéressés par des blancs (la quasi moitié de la collection), sinon on trouvera vite lassant cette accumulation de photographies vides.

 

 

Comme dit précédemment, ce qui captive le plus c’est l’architecture du musée, c’est donc sans surprises que l’exposition réservé à Franck Gehry sera la plus passionnante de toutes. A travers une multitude de croquis, maquettes de toutes tailles, vidéos explicatives, on rentre dans l’essence même de la conception et de la réalisation de cette magnifique structure véritablement originale. On passe du temps à découvrir chaque petit recoin de ces fondations miniatures pour être sûr de n’avoir oublié de visiter aucune salle de ce bâtiment un poil biscornu.

 

 

Ce qu’on apprécie c’est tout cet espace libre : dans les sous-sols au bord de l’eau dévalant paisiblement le long de grands escaliers, les galeries de miroirs et les jeux de lumière sont amusants. Les multiples terrasses en hauteur sont reposantes, parsemées ici et là de verdure. On se retrouve tout juste sous le toit nous laissant entrevoir tout Paris à travers son toit morcelé. On est assez bluffé par cet espace entre intérieur et extérieur nous faisant découvrir un panorama de Paris différent à chaque fois que l’on change de terrasse. L’architecte a vraiment conçu ce bâtiment de manière originale, en harmonie avec ce qui l’entoure comme un gigantesque bateau volant. 

 

 

En bref, si les extérieurs et intérieurs sont magnifiques, originaux, ce qui se trouve dans les galeries ne possède rien d’exceptionnel et aura même tendance à décevoir.  Une expérience à tenter mais pas à renouveler. 

 

 

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