DRONES, le dernier album de MUSE

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Il aura fallu l’écoute furtive de quelques notes d’un morceau appelé « Muscle Museum » à mon entré dans le Virgin des Champs Elysées en 1999 pour tomber raide dingue du style de trois petits Anglais fraichement sortis de l’adolescence. Depuis, le groupe Britannique n’aura cessé de me surprendre, de m’émerveiller et de me ridiculiser en AIR Guitare tout seul dans mon salon.
Leurs concerts ont transportés la planète, les centaines de fans sont devenus des milliers, les milliers une légion, et voilà maintenant presque 15 ans que Matthew Bellamy, Dominic Howard et Christopher Wolstenholme nous en font voir de toutes les couleurs. Aujourd’hui, MUSE EST DE RETOUR.

Distribués au compte goutte sur internet depuis plusieurs semaines, les premiers titres du nouvel album intitulé DRONES ont fait augmenter les pulsations cardiaques des fans du monde entier.
Le titre DEAD INSIDE fut le premier à sortir. Profond, frappant, ce titre vise juste en touchant un large public. C’est du MUSE tout craché. Puis ce fut le tour de PSYCHO de faire sa place sur les ondes, et pour finir les titres MERCY et REAPERS.

L’album est définitivement rock, c’est du MUSE, du vrai, un véritablement retour au gros son et aux guitares saturées, à la basse puissante et cannibale, à la batterie percutante et franche. Quant à la voix de Bellamy, il n’a plus rien à prouver depuis très longtemps et signe ici des prestations de haut vol dignes à son charisme.

Les thèmes abordés sont la troisième guerre mondiale, les nouvelles technologies et l’écologie. On sent clairement que le groupe a franchement délaissé ses clavier et reprit le chemin de la bonne vieille école du rock pure et dure.

Parcourant l’album je tombe sur ce discourt improbable de JFK, agrémenté de riffs de guitare agressifs, ils font monter la sauce et ils le font très bien. Puis John arrête de parler et là c’est DEFECTOR qui commence, alors tout s’arrête…ou tout s’emballe c’est selon. J’écoute du MUSE mais j’entend aussi du Queen par moment. Freddy Mercury aurait adoré.

On me considère définitivement perdu lorsque le morceau THE HANDLER retendit. La puissance à l’état pure, le côté sombre du groupe que j’aime tant sont là. La basse est lugubre, la guitare en totale dépression et la batterie, au bord du gouffre plonge les deux autres au plus profond des abysses. Matthew Bellamy achève le tout par une prestation vocale incroyable. C’est mon GROS coup de cœur !

Musicalement c’est une très grande réussite, il y en a pour les fans de musique commerciale, mais aussi pour les puristes.
Certains me diront que Muse c’est toujours un peu pareil, et je comprend ce qu’ils veulent dire. En effet, certaines paroles reviennent peut être un peu trop souvent dans leur quatre derniers albums, ce n’est pas faux. Sur deux morceaux du nouvel album également, deux passages ressemblent à certains de leurs titres passés. Cependant, c’est efficace, et ça, on ne peut pas leur enlever. En tout cas, moi je leur pardonne.

En revanche, et ça n’engage que le fan de MUSE en moi, je n’ai absolument pas compris le titre DRONES, dernier titre de l’album. Chants grégoriens ? Bande son de la première communion du petit Quentin, messe du dimanche interprétée par mon Seigneur Stanislas ? Non là vraiment j’ai hâte de les rencontrer pour leur demander et je compte sur mon rédacteur en chef pour ça. Point positif de ce titre, vous vous endormirez comme un bébé.

Dernier point négatif de ce dernier opus : sa durée…53 minutes, c’est peu. Ok l’homéopathie à sniffer ça fonctionne mais un ou deux titres en plus n’auraient pas été de trop. Ça va être très dur de tenir deux ans avec 53 minutes d’album. Être une star internationale est ce vraiment incompatible avec la création d’un album de plus d’une heure, j’ai beau regarder dans tous les groupes en vogues ou dans ceux que j’aime le plus, et il semblerait bien que OUI. Dommage.

Quoiqu’il en soit, MUSE nous transcende une fois de plus avec un retour au véritable son rock de leurs débuts. On retrouve de plus belle leur son agressif et rageur, leurs mélodies entêtantes et la voix de Matthew Bellamy toujours au top. Est ce le sommet ? Est ce le meilleur de ces trois jeunes Britanniques ? En tout cas, eux disent que c’est leur album le plus aboutie. Allons les gars, je suis sur que vous pouvez encore faire mieux.
Vivement les dates de concerts en France car ce groupe prend toute sa dimension sur scène.

Quant à moi, je vous laisse, je retourne écouter l’album et sauter de mon canapé mon balai à la main.

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